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Masques : entre officines et grandes surfaces, la guerre des prix
Alors que les ventes des masques sont reparties à la hausse depuis la multiplication du port obligatoire dans les villes, les officines vont pouvoir baisser leur prix de vente. En effet, les tarifs d’achat ont bien diminué cet été. « En un mois ils ont été divisés par deux. On assiste à une sorte de normalisation sans toutefois revenir au tarif d’avant crise, quand un masque se vendait autour de un centime. Aujourd’hui, on en trouve généralement entre 15 et 30 centimes », observe Laurent Filoche, président de l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO). Il ne serait « pas étonné » de bientôt voir des boites de 50 à 10 € en officines, contre 25 à 30€ souvent observés aujourd’hui.
Les pharmacies seront sans doute poussées à revoir leurs étiquettes dès la semaine de la rentrée pour se rapprocher, quand ce n’est pas le cas, de celles proposées par la GMS. La grande distribution, qui a déjà vendu 300 M€ de masques depuis le 4 mai (date de leur autorisation de vente) selon la société de mesure et d’analyse de données Nielsen, revendique jusque-là des ventes « à prix coutant, autour de 0,50 à 0,60 centimes pour les masques à usages uniques », précise un porte-parole de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD). Mais l’acheminement de ces produits désormais possible par bateau, moins onéreux que l’avion, la multiplication des fournisseurs et la montée en puissance de leur production sont autant de facteurs qui devraient « entrainer des baisses de prix », anticipe aussi la FCD.
Les officines, qui ne disposent pas de données globales sur les ventes du fait de la grande diversité des fournisseurs, ont conscience de cette concurrence et s’y préparent. « Compte-tenu des dires de la GMS, annonçant un prix qui pourrait être divisé par deux, il faut que la pharmacie se positionne en dessous des 20 € les 50 masques. Certaines enseignes comme Intermarché annoncent déjà une boite autour de 12 € les 50 », poursuit Laurent Filoche. Estimant que les masques de grandes surfaces sont souvent « très bas de gamme », « la pharmacie doit se positionner sur un masque de qualité supérieure qui permet de se différencier des produits chinois », conseille-t-il.
Dans ce contexte, on peut s’attendre à un nouvel élan du marché avec la rentrée des classes. « Le marché du masque pour enfant va devenir intéressant pour les officines », estime Laurent Filoche alors que le gouvernement vient de faire savoir que l’Etat ne prendrait pas l’équipement en charge.
Pour rappel, le prix des masques à usage unique est plafonné à 95 centimes d'euros TTC par unité jusqu'au 10 janvier 2021.
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