Une rentabilité en hausse en 2011

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Publié le 21 avril 2012
Par Francois Pouzaud
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Comme en 2010, l’activité des officines en 2011 s’inscrit en pointillé, mais la rentabilité s’améliore. C’est ce que montre une analyse du cabinet ArythmA portant sur une centaine de bilans d’officines réalisant un chiffre d’affaires moyen de 2 millions d’euros. « L’an dernier, l’activité a enregistré une progression à peine supérieure à 1 %, tandis que le taux de marge global (remises intégrées en diminution des achats) a poursuivi son redressement pour la troisième année consécutive, passant de 29,68 % à 30,13 % », rapporte Olivier Delétoille, expert-comptable du cabinet ArythmA.

Trois grandes tendances se dégagent en 2011 :

• la proportion des génériques par rapport au chiffre d’affaires global a légèrement baissé ;

• la part des produits chers poursuit son envolée ;

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• les conditions commerciales obtenues sur l’activité des génériques expliquent presque à elles seules la progression de la marge globale en valeur. Elle ressort à 117,61 en 2011 par rapport à un indice 100 en 2003.

Des charges gérées rigoureusement

En période de crise, les pharmaciens pensent surtout à maîtriser leurs charges d’exploitation (charges externes et frais de personnel) et cette gestion de rigueur a porté ses fruits : ainsi, les frais de personnel ont représenté 36 % de la marge, comme en 2010.

La rentabilité (mesurée par la performance commerciale de gestion) enregistre une progression de 3,93 %. Depuis 2004, elle se maintient en valeur mais se situe en dessous de l’inflation. « En 2006, la rentabilité avait dégringolé de 6 % malgré une hausse trompeuse du chiffre d’affaires, ce qui avait laissé la profession sans réaction, se souvient Olivier Delétoille. L’origine des difficultés de trésorerie rencontrées n’est donc pas liée à une baisse significative et continue de leurs rentabilités. Les principales causes sont, le plus souvent, purement financières. »

Les résultats de l’année 2011 montrent donc que les pharmaciens se sont établis durablement en « posture de gestion de crise ». « Pour 2012, il n’est pas irréaliste de parier sur le maintien de la rentabilité en valeur », conclut Olivier Delétoille.