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L’évaluation des fonds n’est pas une science exacte
La valeur d’une entreprise peut varier en fonction des éléments retenus pour son calcul. La combinaison de plusieurs approches constitue une première étape vers l’établissement du prix final, même si l’offre et la demande ont toujours le dernier mot pour fixer le prix de marché.
Les méthodes d’évaluation des entreprises peuvent être classées selon trois approches : celles qui s’attachent à estimer le prix des actifs (valeur patrimoniale), celles qui capitalisent les bénéfices pour établir une « valeur de rendement » (valeur par la rentabilité) et celles qui se fondent sur la valeur de marché. « Cette méthodologie est commune à l’ensemble de la communauté financière », explique Benoît Rasset, spécialiste des évaluations d’entreprises et audits d’acquisition du pôle conseil de KPMG Rouen.
La valeur de l’entreprise se dégage par la comparaison de ces trois approches et l’analyse des écarts permet d’observer le phénomène de création de valeur (méthode du « goodwill » ou « survaleur »).
La méthode patrimoniale, encore appelée méthode de l’actif net comptable corrigé, est favorable aux grosses structures qui ont dégagé beaucoup de rentabilité mais qui n’ont plus véritablement de perspective de rendement. La valeur patrimoniale repose sur une valeur mathématique, sur des actifs, eux-mêmes convenablement déterminés, desquels il faut déduire le passif pour obtenir un actif net.
« Il est difficile d’évaluer les actifs incorporels par cette méthode, c’est le bilan qui fait foi, elle ne fait que donner une vision historique du capital accumulé par l’entreprise », explique Benoît Rasset. Les actifs incorporels qui fondent l’avantage compétitif de l’entreprise ne sont pas (ou de manière imparfaite) intégrés et donc cette méthode ne traduit pas la préoccupation des investisseurs (groupes, réseaux, etc.) axée sur les flux de trésorerie dégagés par l’entreprise. Elle permet cependant de procéder aux analyses financières et de rentabilité usuelles. Elle est moins utilisée qu’autrefois.
La méthode de la rentabilité vise à définir la valeur économique de l’entreprise par les flux de trésorerie (en produit-elle plus qu’elle n’en consomme ?). Elle évalue les flux à venir, c’est-à-dire la capacité de l’entreprise à générer un cash flow (résultat de trésorerie disponible) et une rentabilité, aussi bien pour financer sa pérennité et son expansion que pour rémunérer ses apporteurs de capitaux (distribution de dividendes). Elle avantage les jeunes structures dynamiques qui ont un potentiel de développement.
La méthode de marché « suppose de disposer de statistiques sectorielles suffisantes pour qu’elles puissent être exploitables et que l’on détermine des échantillons d’entreprises comparables », souligne Sandra Crochemore, de KPMG Avocats. Les statistiques d’Interfimo sur les prix de cession, qui font référence, sont d’un grand appui pour le marché.
La valeur ne fait pas le prix
Dans cet exercice d’évaluation multiple, il est essentiel de bien s’assurer de la fiabilité des informations comptables et financières (historiques et prévisionnels) servant de base à l’étude. L’évaluateur sollicité doit être proche du marché et, bien que l’exercice soit technique, il faut aussi laisser une part d’appréciation au jugement professionnel.
Il convient aussi de faire une distinction entre valeur (celle donnée par l’évaluateur) et prix (montant auquel une transaction peut être ou est réalisée). Sans occulter la valeur stratégique, celle qu’un acquéreur ou un investisseur est prêt à payer pour une entreprise.
Elle prend en compte l’actualisation des flux de trésorerie disponibles et les gains dus aux synergies (fiscales, de financement, de coûts ou de croissance) résultant du rapprochement envisagé ou des espoirs d’amélioration de rentabilité future.
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