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Les génériques dopent la rentabilité des officines
Si l’activité des officines marque le pas, la rentabilité s’est redressée en 2010, d’après le cabinet ArythmA. Une bonne nouvelle qui s’explique par les ventes de génériques, même si elle ne fait pas oublier les difficultés de trésorerie.
L’analyse des comptes 2010 menée par le cabinet d’expertise comptable ArythmA, sur un panel de 92 officines (voir encadré), montre que l’activité des officines enregistre une progression de 1,34 %. Le taux de marge global (remises intégrées en diminution des achats) s’inscrit dans la même tendance (+ 0,77 %), confirmant l’évolution déjà très légèrement positive de l’année précédente de 0,05 %.
En valeur, la marge globale progresse de 4,04 %. Une vision rétrospective sur le taux de marge montre un coup d’arrêt de son érosion en 2008 (28,86 %), avant d’amorcer une remontée en 2009 (28,92 %) et 2010 (29,68 %).
La rentabilité parvient à se maintenir
« Cette embellie est liée presque exclusivement à l’effet génériques, avec l’augmentation du Répertoire et du taux de substitution. La contribution des génériques à la marge globale est ainsi passée de 19,74 % à 23,13 % en un an », explique Olivier Delétoille, expert-comptable chez ArythmA. Ainsi, au sein du panel étudié, les ventes de génériques contribuent au chiffre d’affaires à hauteur de 11,41 % et de 23,13 % en marge. De plus, les pharmacies, qui parviennent à maîtriser correctement leurs frais généraux, voient leur rentabilité (mesurée par la performance commerciale et de gestion) progresser de presque 5 % en moyenne.
« Les pharmaciens trouveront de réels motifs de satisfaction en analysant, dans le détail, l’évolution positive de la marge et de la rentabilité. En moyenne, quelle que soit la catégorie de chiffre d’affaires, toutes les officines ont bénéficié d’un sursaut de rentabilité en 2010. Les plus importantes enregistrent néanmoins de meilleurs résultats, le poids des frais fixes étant mieux absorbé. Depuis 2004, la rentabilité se maintient en valeur. En tenant compte de l’inflation, les plus pessimistes y verront une baisse des revenus bruts des pharmaciens », poursuit Olivier Delétoille
L’analyse du cabinet ArythmA montre néanmoins que l’origine des difficultés de trésorerie rencontrées par de nombreuses pharmacies n’est pas liée à une baisse significative et continue de leurs rentabilités. Les causes sont, le plus souvent, purement financières, liées à un achat à un prix trop élevé, des apports initiaux insuffisants, de mauvais choix fiscaux ou des prélèvements personnels excessifs.
En 2011, les taux de marge et de rentabilité devraient encore se situer à un bon niveau. « Si l’activité se maintient, il n’est pas impossible que la rentabilité soit préservée grâce à une amélioration de la productivité et de la gestion », conclut Olivier Delétoille. Toutefois, à plus long terme, l’expert-comptable s’attend à une reprise de l’érosion du taux de marge et à un essoufflement de l’effet génériques.
Méthodologie
Le cabinet ArythmA a analysé les arrêtés comptables 2010 de 92 officines ayant clôturé leur exercice entre le 31 janvier et le 31 octobre 2010. Cet échantillon est représentatif de pharmacies légèrement au-dessus de la moyenne nationale, avec un chiffre d’affaires moyen de 1,974 M€.
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