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Economie de l’officine : pour quel titulaire 2023 sera le plus difficile ?
Les statistiques 2022 publiées par le cabinet Norméco, réalisées à partir de 240 bilans d’officines clos entre octobre 2021 et septembre 2022, montrent elles-aussi que l’officine s’est surpassée l’an dernier. Mais en 2023…
Avec un chiffre d’affaires hors taxe moyen de 2,321 M€, l’activité officinale a progressé de 7,64 % avec les ventes de médicaments chers, le retour des pathologies hivernales et les prestations liées au Covid-19 (tests antigéniques -TAG et vaccins). L’évolution de l’activité par typologie de pharmacie renoue avec les standards d’avant la pandémie : On se souvient qu’en 2020, année de confinement, et dans la suite immédiate, sur l’année 2021, les pharmacies de proximité avaient mieux tiré leur épingle du jeu. En 2022, les pharmacies de centres commerciaux ont repris la main sur les flux de clientèle : elles performent davantage (+ 9,96 %) que les pharmacies rurales (+ 7,05 %), les officines de ville moyenne (+ 7,53 %) et celles de grand centre urbain (+ 7,47 %).
Les écarts de progression sont plus importants en fonction des différentes tranches de chiffre d’affaires hors taxe (CA HT), traduisant un effet de taille important : ainsi, les officines de moins d’1M€ progressent seulement de 1,88 % pendant que les officines de 2,2 à 3 M€ et celles de plus de 3 M€ bondissent respectivement de + 8,58 % et + 8,31%.
La marge brute totale atteint un nouveau point culminant à 33,44 % du CA HT contre 32,41 % en 2021, soit 77 k€ supplémentaires. Les frais de personnel ont grimpé de 7,78 % en moyenne, soit à peu près autant que le CA, ce qui explique que ce poste en pourcentage du CA HT n’a quasiment pas évolué (10,84 % en 2022, 10,82 % en 2021).
La plus forte évolution enregistrée est à mettre à l’actif de l’excédent brut d’exploitation (EBE retraité des rémunérations et cotisations personnelles du dirigeant) : + 14,82 %, + 55 k€ pour atteindre 422 k€. Elle s’explique par la croissance de 51,49 % des prestations de services (vaccinations, TAG) et un gain sur ce poste de 40 k€ qui risque bien de ne pas se reproduire en 2023. Le point névralgique se situe au niveau des petites officines (< 1 M€) dont l’EBE a connu une progression toute relative (+ 6,45 %), alors que leurs prestations de services ont grimpé l’an dernier (+ 22,13 %). Plus que d’autres pharmacies, le défi va être, pour elles, de pouvoir se passer des revenus liés aux TAG, en les compensant par les nouvelles missions.
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