Chiffre d’affaires : en avril, la baisse moyenne est de…

© L’heure des comptes - Pixabay

Chiffre d’affaires : en avril, la baisse moyenne est de…

Réservé aux abonnés
Publié le 12 mai 2020
Par Francois Pouzaud
Mettre en favori

Les pronostics sont faits pour être déjoués. Contre toute attente, en avril, la baisse du chiffre d’affaires n’est pas si catastrophique, selon les dernières statistiques du groupement CGP : – 5,87 % comparé au mois d’avril de l’année précédente. Car voilà, du 16 avril au 30 avril, l’activité des officines a repris du poil de la bête (+ 2,40 %) malgré une légère baisse de fréquentation de – 2,87 % par rapport à la même période de 2019. Une reprise qui recoupe les chiffres de Résopharma sur les flux de FSE. La quatrième semaine d’avril (semaine 17) enregistre une hausse du nombre de FSE transmises par les pharmaciens de + 9,55 % par rapport à la semaine 16. Et si la semaine 18 baisse de 12,8 % par rapport à la précédente, c’est parce qu’elle est tronquée, 1er mai oblige. Du lundi 27 au jeudi 30 avril, le nombre de FSE a augmenté de près de 5 %, par rapport aux 4 premiers jours de la semaine 17…
Sur le mois, les quelques évolutions régionales moyennes rapportées par CGP sont les suivantes : – 9,88 % dans les Hauts-de-France, – 3,47 % en Bretagne, – 5,09 % en Nouvelle Aquitaine, – 5,45 % en Normandie, – 6,97 % en région Grand Ouest, – 7,0 % en Rhône-Alpes et – 10,38 % en PACA. 

Inquiétude pour les officines de moins d’1M€ en centre-ville
Les officines de centre commercial et du cœur des villes sont les plus sévèrement touchées. La baisse oscille entre – 7 % et – 35 % pour les pharmacies de galeries marchandes de ces centres commerciaux, entre – 4,71 % et – 14,69 % pour les officines de centre-ville, entre – 2,44 % et -13,47 % pour les officines de quartier, entre – 2,32 % et – 8,61 % pour les officines de gros bourg avec trois pharmacies et jusqu’à – 9,36 % pour les officines rurales dans des communes qui n’en comportent pas plus de deux.
« Les pharmacies de centre commercial, bien qu’affichant les plus fortes baisses, ont une taille qui leur permet d’amortir le choc », estime pourtant Olivier Desplats, responsable de la communication de CGP. Mais pour les petites officines, « la situation de trésorerie pourrait devenir compliquée à gérer si la crise devait se prolonger plusieurs mois, surtout pour les officines de moins d’1 million d’euros situées dans les centres villes », s’inquiète-t-il.




Publicité