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Activité officinale en 2021 : votre pharmacie dans la tendance ?
Les bilans des 1794 officines étudiées par les experts comptables du groupement CGP arrêtés au plus tard au 30 septembre 2021 confirment sans surprise l’évolution d’activité constatée en 2020, à un cran supérieur. Et même à un cran supérieur : + 6,36 % en moyenne contre + 2,97 % en 2020. Une tendance qui ne prend pas en compte l’impact du quatrième trimestre avec un mois de décembre en croissance de + 16,83 % en chiffres d’affaires (CA) !
Le Covid-19 n’explique pas tout, les tests antigéniques ne contribuant que pour 1,7 point de hausse du CA. Bien sûr, la mise en place du pass vaccinal a donné un gros coup d’accélérateur à la vaccination et aux tests antigéniques dont l’apport en marge a été en moyenne de 31 000 € par pharmacie (donc entre 50 et 60 000 € par pharmacie si l’on écarte le tiers des pharmacies qui n’ont pas réalisé de tests).
Les médicaments chers, toujours eux
La hausse du chiffre d’affaires « retraité » des activités Covid-19, c’est-à-dire en les excluant, s’élève à 4,59 %. Elle est liée aux médicaments chers de PFHT supérieur à 1930 € (+ 27 %, tirant – avec la hausse de 4 % des prescriptions – les ventes à TVA 2,1 % de + 4,80 %), et à l’augmentation des honoraires à l’ordonnance et de dispensation qui représentent environ 10 % du CA global, près de 60 % de la marge sur le médicament remboursable et 30 % de la marge brute globale (toutes activités confondues).
Celle-ci gagne en moyenne 48 000 € par pharmacie en 2021.
Passer le cap des nouvelles missions
Contrairement à 2020, la progression est équivalente entre les pharmacies de proximité (plébiscitées en année 1 de la crise sanitaire) et celles de centre commercial (qui ont retrouvé des couleurs en année 2). L’excédent brut d’exploitation (EBE) évolue de + 33 200 € à 279,1 k€ par pharmacie, tiré par la réalisation des tests Covid-19. Sans eux, il aurait progressé d’environ 5 000 €. Il n’y a que les officines de moins d’1 M€ qui reculent en EBE (en moyenne de 3500 €), certainement en raison de leur difficulté à mettre en place les nouvelles missions.
Un peu de frais
En raison de la nécessité d’avoir plus de bras pour tester et vacciner et de « l’obligation » de remercier son personnel pour services rendus pendant la crise (prime PEPA), les frais de personnel progressent de 4,90 % (10 000 € en moyenne), soit moins vite que le chiffre d’affaires. Une ligne appelée à croître régulièrement dans les prochaines années, en raison des difficultés de recrutement, du renforcement des compétences nécessaires aux nouvelles missions et de la réforme des préparateurs.
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