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Xylocaïne/Adrénaline : remise dans le circuit officinal en 24 heures !
Alerté par un article du Moniteur des pharmacies daté du 3 avril 2024, Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) s’est démené pour remettre Xylocaïne/Adrénaline injectable dans le circuit officinal. Comment a-t-il réussi à être victorieux ?
Suite à la publication d’un article sur le site du Moniteur des Pharmacies, Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO a été alerté par la mise en place d’un circuit en direct des laboratoire Aspen avec les dermatologues de ville pour leur fournir Xylocaïne/Adrénaline injectable, jusqu’ici en rupture de stock.
Le président de l’USPO a cherché à joindre l’ANSM. En vain. « J’ai donc appelé le pharmacien du laboratoire Aspen. Il m’a pris un peu de haut en faisant mine de ne pas comprendre le caractère anormal de la situation », note Pierre-Olivier Variot. D’après le laboratoire, 25 000 flacons seraient partis au 15 mars. « Ni les grossistes, ni les 250 pharmaciens interrogés par mes équipes ne savent où sont ces flacons. Mes confrères m’ont, par ailleurs, confirmé être en rupture depuis 9 mois. », poursuit Pierre-Olivier Variot.
Cafouillages en série
Après avoir rappelé le pharmacien du laboratoire en lui indiquant un possible dépôt de plainte contre lui, étant donné le caractère grave de la situation et sa responsabilité dans la bonne tenue du circuit pharmaceutique, Pierre-Olivier Variot apprend d’un confrère que la clinique de chirurgie esthétique à côté de son officine venait de ramener 6 cartons de 12 flacons de Xylocaïne périmés. « Ce nouveau cafouillage m’a achevé », lâche-t-il aujourd’hui dans un sourire. Ce matin l’ANSM a accepté de reconnaître sa responsabilité et de rectifier le tir. Résultat ? Le bon de commande à destination des dermatologues a été retiré du site. « Désormais nous repassons par une commande du pharmacien. Le dermatologue ayant besoin de ce médicament pour une urgence dermatologique devra l’indiquer sur l’ordonnance et nous passerons commande auprès des grossistes ou du laboratoire si le répartiteur devait ne pas être approvisionné », conclut Pierre-Olivier Variot.
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