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Vos patients vous demandent-ils plus souvent de leur faire crédit ?
NON MAIS
Julien Delenclos, titulaire en milieu semi-urbain à Camon (Somme), emploie 12 salariés dont 1 adjoint. Groupement : aucun ; syndicat : aucun.
On me fait toujours des demandes de crédit, notamment pour la parapharmacie. S’agissant des médicaments, ce sont surtout des demandes d’avance de traitements. Mais depuis le début de la crise liée à l’inflation, je n’en ai pas enregistré globalement plus que d’habitude. Ayant des collaborateurs autonomes, ils ont peut-être accordé un nombre de crédits plus importants sans m’en faire part directement. Ils me sollicitent surtout quand les demandes des patients sont insistantes, ce qui n’a pas été plus le cas. Je suis né dans le village où je suis installé, je connais bien mes clients et je leur fais confiance. Concernant ceux dont le pouvoir d’achat peut être très impacté par l’inflation, cette connaissance me permet de me faire un avis sur leurs difficultés et leur capacité à régler leurs achats dans ma pharmacie.
NON MAIS
Nicolas Maire, titulaire d’une pharmacie de quartier à Oignies (Pas-de-Calais), emploie 9 salariés dont 2 adjoints. Groupement : EvoluPharm ; syndicat : USPO.
L’inflation n’arrange rien. J’exerce dans un secteur économique difficile en plein cœur d’un bassin minier, mes clients vont avoir de plus en plus de mal à régler leurs crédits inscrits dans mon logiciel de gestion officinal (LGO). Et il va être plus compliqué de leur réclamer le paiement et de récupérer les impayés, même si je n’observe pas pour l’instant une augmentation de leur nombre. J’ai pour habitude tous les ans, en septembre, à l’approche de la clôture d’exercice de ma pharmacie, de faire régler autant que possible tous les crédits en cours. Mes clients sont fatigués par les augmentations de prix qui, à un moment donné, se traduiront par une baisse des ventes. Je crains que ce ne soit bientôt le cas au niveau de mon rayon de produits hyperprotéinés pour sportifs : les prix ont fortement augmenté en raison d’une hausse de 20 % sur la poudre de lait.
OUI MAIS
Julien Carabelli, titulaire dans le centre-ville de Vitrolles (Bouches-du-Rhône), emploie 7 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Pharma Group Santé ; syndicat : FSPF.
Ce n’est pas à proprement parler accorder plus de crédits mais c’est tout comme ! Avant la flambée de l’inflation, un ou deux clients par mois seulement me demandaient de fractionner le règlement de leurs achats en espaçant à chaque fois d’un mois l’encaissement de deux ou plusieurs chèques. Aujourd’hui, cette pratique a pris de l’ampleur et concerne six à sept clients par mois. Elle a même tendance à s’étaler sur une plus longue durée, le produit étant parfois consommé alors qu’il n’est pas complètement payé. C’est le serpent qui se mord la queue. Le client doit en racheter à crédit sans avoir soldé son précédent achat. Si cela continue, je risque l’ardoise impayée.
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