Répartition pharmaceutique : de quoi réchauffer l’ambiance

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Répartition pharmaceutique : de quoi réchauffer l’ambiance

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Publié le 24 mars 2022
Par Francois Pouzaud
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Depuis 2017, le secteur de la répartition pharmaceutique affiche des pertes d’exploitation qui s’élève à plusieurs dizaines de millions d’euros. Et l’augmentation du prix de l’essence ne va rien arranger. Un arrêté du 21 mars 2022, publié au Journal officiel du 23 mars 2022, a acté l’instauration d’un forfait spécifique sur les produits de la chaîne du froid.

Le nouveau forfait de 63 centimes d’euros par boîte sur les produits de la chaîne du froid est la troisième mesure de soutien aux grossistes-répartiteurs depuis fin 2020. Si la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP) se félicite de cette nouvelle mesure, elle considère « qu’elle ne permet qu’un simple retour à l’équilibre »

La première mesure accordée par le gouvernement – au travers de deux arrêtés modifiant la marge grossiste – a permis d’injecter 30 M€ sur 4 mois dès fin 2020, puis 30 M€ en 2021 sur 12 mois. La deuxième mesure a été portée par le projet de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2022 concernant un allégement de la contribution sur les ventes en gros. Sa mise en œuvre a permis de réduire le taux de la première tranche qui est passé de 1,75 % à 1,5 % (un gain de 30 M€).

Cette troisième mesure concrétise l’engagement du ministère de la Santé pris lors de l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2022. Emmanuel Déchin, délégué général de la CSRP, estime néanmoins que « ces trois mesures ne font pas gagner d’argent aux répartiteurs, que la situation du secteur reste fragile et qu’elle exige une attention toute particulière de la part des pouvoirs publics dans un contexte inflationniste de notre économie (+ 3,60 % en mars selon l’Insee) et dans une période où les coûts de l’énergie atteignent un niveau préoccupant ».

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