Nouvelle rémunération : premier faux pas lié à la baisse d’activité en janvier

© Les mauvais chiffres de janvier - Pixabay/Geralt

Nouvelle rémunération : premier faux pas lié à la baisse d’activité en janvier

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Publié le 12 mars 2018
Par Francois Pouzaud
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Entrée ratée de la nouvelle rémunération des pharmaciens sur les médicaments remboursables. Pour le premier mois d’application de la réforme signée par l’USPO en 2017 – laquelle ne porte en 2018 que sur la modification des différents taux de marge par tranche de prix -, la croissance n’est pas au rendez-vous. 
En janvier, selon des données QuintilesIMS-Pharmastat, le réseau a concédé une perte de rémunération de 10,9 millions d’euros (- 2,32 % par rapport à la même période de 2017).

Cette contreperformance s’explique par le cumul de deux baisses.

– D’une part, celle des volumes des unités vendues (- 3,77 %) entraînant dans son sillage celles des ordonnances (-2,50 %) dont les ordonnances de 5 lignes et plus (- 4,59 %), en rapport avec la faiblesse des pathologies hivernales sur ce mois ;
– D’autre part, celle des prix des médicaments qui concentre, en fait, deux vagues de baisses. « Les baisses de prix de novembre 2017 ont été reportées à 2018 en raison du changement de mode de rémunération et sont venues s’ajouter à celles du 2 janvier dernier. Bien que leur impact pour l’officine (- 5 M€) ne se fera sentir qu’en février en raison de l’écoulement des stocks des laboratoires et grossistes, elle a été prise en compte dans les chiffres de janvier afin de ne pas changer de méthodologie », explique Gilles Bonnefond, président de l’USPO.

Ainsi, sur les 10,9 M€,  8,9 M€ sont imputables aux honoraires à la boîte, 0,17 M€ aux honoraires pour ordonnance complexe et 1,8 M€ (- 0,9 %) à la marge commerciale. « Près de 85 % de la baisse de marge proviennent des honoraires », constate-t-il. Preuve que la nouvelle rémunération « an I » ne protège pas de la baisse des volumes.
Néanmoins, la réforme engagée a permis d’amortir le choc sur le chiffre d’affaires (- 0,63 %) et de dégager 4,7 M€ lorsque l’on compare la rémunération des unités de janvier 2018 avec celle de décembre 2017.
« Il faudra attendre la fin du premier trimestre pour tirer un premier bilan », conclut Gilles Bonnefond.

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