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« La pharmacie va devenir une entreprise de santé et de services. »
Claude Le Pen revient sur la réforme de la rémunération du pharmacien intronisée par l’avenant conventionnel n° 11 signé entre l’Uspo et l’Assurance-maladie. Il évoque les évolutions du rôle du pharmacien.
Pharmacien Manager. Cet avenant conventionnel ratifié par un seul des deux syndicats est à l’origine de nouvelles divisions sur le front syndical. À leur place, auriez-vous signé ?
Claude Le Pen. C’est possible. Sans porter de jugement sur ce désaccord, mieux vaut aujourd’hui, jouer l’approche conventionnelle que celle de l’opposition, compte tenu de l’effet mécanique des baisses de prix sur la marge des pharmaciens. L’état a consenti un effort non négligeable, en apportant des ressources nouvelles à hauteur de 280 millions d’euros sur trois ans. Cette réforme permet une évolution programmée à petits pas, afin de déconnecter au mieux 75 % de la rémunération officinale des prix des médicaments remboursables. L’idéal aurait été une rémunération forfaitaire à 100 % à l’ordonnance, plus en cohérence avec le statut institutionnel de professionnel de santé, mais techniquement très difficile à mettre en place en raison de la très grande hétérogénéité de la taille des ordonnances en fonction des officines.
P.M. Cette réforme en faveur des nouvelles missions de la loi HPST va-t-elle conduire les pharmaciens à rechercher un nouveau modèle économique ?
C.L.P. La pharmacie sera davantage amenée à devenir une entreprise de santé et de services, qu’une entreprise du médicament. Par ailleurs, le hors-AMM non prescrit se porte bien en officine, mais il est concurrencé par d’autres circuits. Pour stabiliser ses marchés et équilibrer ses ressources, la pharmacie devra pouvoir compter à la fois sur les fonds publics de l’Assurancemaladie et sur les fonds privés, notamment des complémentaires santé pour la prise en charge des activités de services et de l’OTC.
P.M. La ROSP générique va baisser de 40 M€ en trois ans. Que peut-on en déduire ?
C.L.P. La révolution générique est derrière nous, il n’y a plus de grandes molécules à tomber dans le domaine public, et la substitution en officine a atteint ses limites. Les gains se réduisent et l’état considère que les pharmaciens ont été suffisamment payés sur le générique.
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