« La pharmacie est peu affaiblie »

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Publié le 6 février 2010
Par Francois Pouzaud
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Une enquête de la Fédération des centres de gestion agréés fait état d’un repli de l’activité des très petites entreprises en 2008 et 2009. Les pharmacies ne s’en tirent pas si mal. Interview d’Yves Marmont, son président.

Quels sont les principaux enseignements de l’enquête publiée par la Fédération des centres de gestion agréés sur les revenus des TPE ?

En 2008, le chiffre d’affaires des petites entreprises enregistre une progression de 2,6 %. Même si le résultat courant est en repli de 1,6 % en raison notamment de l’augmentation des charges et des frais financiers, l’année 2008 n’a pas été si catastrophique. 2009 n’est pas dans la même lignée : à fin septembre, l’activité régresse de 2 %. Dans ce contexte tourmenté lié à la crise, les métiers de la santé parviennent malgré tout à tirer leur épingle du jeu (+ 3 % ) et à élever le résultat moyen des TPE (35 000 € avec la pharmacie, l’optique et les prothésistes dentaires, 29 000 € sans ces trois professions).

Où se situe la pharmacie dans ce panorama ?

Isolément, l’officine se maintient quand même sur le chemin de la croissance (+ 0,6 %). En 2008, le résultat moyen des pharmacies a repassé la barre des 120 000 € mais reste in­férieur au niveau de 2006 (122 700 €). En 2009, le chiffre d’affaires moyen (à fin septembre) est de 1 474 000 € (contre 1 385 000 € en 2008). La pharmacie est donc peu affaiblie par la crise du pouvoir d’achat car l’essentiel de son activité est encore lié aux remboursements de l’assurance maladie.

Notre enquête (voir p.26) montre une augmentation des dépôts de bilan de pharmacies en 2009. Avez-vous le même ressenti ?

Non, pas vraiment. Sur ce plan, les pharmacies sont relativement épargnées. Nous voyons parfois des procédures de mandat ad hoc déclenchées par des pharmaciens en proie à des difficultés persistantes de trésorerie et qui se résument à une renégociation de leurs créances bancaires. En revanche, les petits artisans et commerçants sont touchés de plein fouet par les dépôts de bilan.

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