La fermeture des commerces non essentiels a-t-elle des conséquences sur votre propre activité économique ?

Réservé aux abonnés
Publié le 12 décembre 2020
Par Francois Pouzaud
Mettre en favori

OUI MAIS

Guillaume Lafarge, titulaire à Chauvigny (Vienne) d’une officine de centre-ville (milieu semi-rural) employant 7 salariés dont un adjoint. Groupement : Optipharm ; syndicat : FSPF.

Avec la fermeture des commerces non essentiels à proximité de la pharmacie, les clients sortent moins et attendent les jours de marché pour venir à l’officine. Ils concentrent leurs achats en pharmacie sur les jours de sortie. Le trafic s’en ressent, mais je n’ai pas le sentiment que le chiffre d’affaires lié aux ordonnances a baissé. En revanche, nous assistons clairement à une baisse des achats impulsifs sur les produits de parapharmacie, de l’ordre de 20 à 30 %. Les clients se limitent aux achats essentiels. Par solidarité avec les commerces fermés, j’ai décidé de faire travailler la fleuriste d’à-côté, je lui ai demandé de décorer les vitrines de Noël de la pharmacie.

NON

Dominique Vernet-Voisin, titulaire à Crolles (Isère) d’une pharmacie de bourg (7 salariés dont 3 adjoints). Groupement : Pharm-UPP ; non syndiquée.

L’activité de ma pharmacie est principalement liée à mon environnement médical. Je n’ai pas eu l’impression sur ce mois de confinement lié à la seconde vague de coronavirus que l’activité a chuté. Elle s’est juste concentrée sur certains jours. Je constate une baisse du nombre de factures subrogatoires électroniques, mais il n’y a pas de retentissement sur le chiffre d’affaires du remboursable. Sur la période du 1er au 19 novembre, j’ai observé une augmentation du panier moyen de près de 10 € par rapport à l’année dernière. Les gens ressentent le besoin, du fait de la fermeture des autres commerces, de réaliser des achats plaisir et d’impulsion en pharmacie. En tout cas, la situation n’a rien à voir avec le premier confinement où la baisse d’activité a été flagrante.

NON

Benoît Gaillard, titulaire à Moirans-en-Montagne (Jura) d’une pharmacie rurale exploitée par deux associés (4 salariés, pas d’adjoint). Groupement : Pharmactiv ; syndicat : FSPF.

Publicité

Il n’y a pas eu d’impact particulier sur l’activité de mon officine du fait de son environnement. J’exerce dans une commune de 2 000 habitants et la communauté de communes à laquelle elle appartient compte 7 000 habitants. Si l’on s’en tient aux commerces non essentiels du centre-bourg, le nombre de fermetures a été limité, ce qui explique que je n’ai pas subi de baisse d’activité, à la différence du premier confinement où nous avions enregistré une chute du chiffre d’affaires de l’ordre de 10 %. Autre explication : la pharmacie est intégrée à une maison de santé et, depuis cette année, un deuxième médecin est arrivé sur la commune. Enfin, la population manifeste un ressenti différent lors de ce second confinement par rapport à la peur du virus.

Les résultats de notre sondage

Sur une base de 286 votes

Sondage réalisé du 18 au 25 novembre 2020