Génériques : hausse en janvier rime avec effet d’aubaine

© Hausse du marché des génériques - Pixabay

Génériques : hausse en janvier rime avec effet d’aubaine

Réservé aux abonnés
Publié le 6 mars 2020
Par Francois Pouzaud
Mettre en favori

Les premiers effets de l’article 66 de la loi de financement de sécurité sociale pour 2019 ont donné un coup de fouet aux ventes de génériques sur janvier. Selon des données issues des sorties officines (source : IQVIA/Pharmastat/FSPF), les ventes ont progressé en unités de 3,71 %  par rapport à janvier 2019, tandis que le taux de substitution à l’intérieur du Répertoire des génériques a grimpé de 80 % à 83 % sur ce mois.

Après l’atonie de 2019, cette évolution atypique correspond à un effet similaire à celui du « tiers payant contre générique ». Ce phénomène va-t-il s’accentuer ? Pour Philippe Ranty, président d’EG Labo, le marché profite d’un « effet d’aubaine » mais qui sera « éphémère ».
« Il y a eu une mauvaise compréhension de l’article 66 par les patients, ils ont compris qu’il y a une différence à payer quel que soit le princeps acheté, analyse-t-il. Le marché progresse donc sur ce malentendu actuel et sur le fait que les princeps (de Pfizer et Servier) qui ont baissé leurs prix au niveau des génériques subissent les contraintes des dispositions de l’article 66 sans pouvoir bénéficier pour l’instant des avantages liés à l’alignement des prix. »

Selon Philippe Ranty, l’effet d’aubaine ne durera que quelques mois, jusqu’à ce que d’autres princeps s’alignent sur les prix des génériques et le fassent savoir auprès des Français.
A contrario, les premiers effets de l’article 66 sur les prescriptions médicales sont négatifs et risquent d’être durables. Les prescriptions dans le répertoire ont baissé en janvier pour se situer en dessous des 46 %. « Les médecins n’ont plus recours à la mention " non substituable " car ils trouvent les nouvelles règles trop compliquées. Ils trouvent plus simple de prescrire des spécialités qui ne sont pas dans le Répertoire. »

Publicité