Economie : revaloriser, protéger, simplifier sont les 3 engagements de FSPF

La stratégie de Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), pour la défense des officines, se résume en 3 mots : « revaloriser », « protéger » et « simplifier ». Elle a été présentée à Thomas Fatome, directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) lors des Universités d’automne de la FSPF des 24 et 25 novembre.

« Revaloriser », car comme le clame le président de la FSPF depuis la mise en place de l’avenant n°11 à la convention pharmaceutique, « le compte n’y est pas pour compenser les baisses de prix des médicaments remboursables et les augmentations de charge des entreprises officinales. » Thomas Fatome a promis toute la transparence sur les évolutions des comptes des officines depuis le début de la réforme.

Dans ce bilan qui sera « regardé globalement », il a annoncé « qu’il prendra également en compte les éléments (délivrance des masques de protection, délivrance et réalisation des tests antigéniques, vaccination antigrippale…) qui vont compléter et améliorer la situation économique des officines. » 

« Protéger les pharmacies en zones fragiles » : Thomas Fatome a affirmé son attachement à « un maintien d’un réseau dense et de proximité. » Interrogé sur la mise en place d’honoraires spécifiques pour éviter la fermeture de pharmacies en zone fragile, il s’est contenté de répondre qu’il faudra avoir sur ces pharmacies « un diagnostic partagé entre l’Assurance maladie et la profession ».

Enfin, Philippe Besset demande une « simplification de l’exercice du pharmacien ». « On a remplacé la paperasserie par la e-paperasserie, les contraintes par les e-contraintes, la perte de temps par la e-perte de temps…. », citant notamment la complexité de la sérialisation. Thomas Fatome a promis « une belle feuille de route (e-prescription, e-carte Vitale, messagerie sécurisée..) qui sera déployée dans les 12 à 18 mois à venir. »

Un calendrier compliqué pour les négociations

Le président de la FSPF a souhaité fixer avec le directeur général de la Cnam les têtes de chapitres de la prochaine convention sur le plan métier (la prescription/délivrance du pharmacien dans le sevrage tabagique, la coordination des soins…), mais aussi ouvrir des négociations en 2021 sur la rémunération. Il sera compliqué de trouver une période dans le calendrier et impossible de négocier avant les élections aux URPS (printemps 2021) et les élections présidentielles (printemps 2022). Si la négociation ne peut être menée dans des délais courts, Philippe Besset a demandé officiellement la possibilité de signer un « avenant intermédiaire », évitant ainsi une année blanche, afin de maintenir à flot l’économie de l’officine jusqu’en 2022.