Economie de l’officine : le marché global en croissance de 1 % en 2018

© Gilles Bonnefond (USPO) et Nicolas Revel (Cnam) - Magali Clausener

Economie de l’officine : le marché global en croissance de 1 % en 2018

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Publié le 30 janvier 2019
Par Francois Pouzaud
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En ouverture des 11es Rencontres de l’USPO (Union des syndicats de pharmaciens d’officine) qui se sont tenues ce mercredi 30 janvier à Paris, la société IQVIA a présenté le premier bilan de la réforme de l’avenant n° 11 à la convention pharmaceutique, dans un marché officinal globalement en légère croissance en 2018.

L’an dernier, le chiffre d’affaires total du marché officinal a progressé de 1 % à 36,4 Mds€. Tous les secteurs sont en croissance : + 1,6 % pour le médicament remboursable (25,6 Mds€), + 2,4 % pour les dispositifs médicaux remboursables (3,3 Mds€), + 0,6 % pour le hors-AMM (4,7 Mds€). Tous les secteurs ou presque : le médicament non remboursable chute lui de 3,2 % à 2,8 Mds€.
La bonne nouvelle, c’est donc l’évolution du CA à TVA 2,1 % dopé mécaniquement par les médicaments sortis de la réserve hospitalière (2,4 Mds€, + 40 %). Ils contribuent aussi, mais plus partiellement, à la stabilisation de la marge à 4,9 Mds€ à la faveur de l’avenant n° 11. La modélisation de la marge avec les anciens paramètres de la rémunération (comparaison 2018 versus 2018 sans réforme) montre 113 M€ de rémunération préservés, soit 5150 € en moyenne par officine et, en pourcentage, 4,9 % du poids de cette rémunération. 
Cette répartition est équitable, quelles que soient les typologies d’officines, et comprise dans une fourchette de 4,5 % à 5,8 %.

Se déclarant satisfait de ce bilan, Gilles Bonnefond, président de l’USPO, est persuadé que les effets protecteurs de la réforme vont s’amplifier en 2019, grâce aux nouveaux honoraires de dispensation. IQVIA a quantifié l’apport de marge HT généré sur un an pour l’honoraire de dispensation pour les médicaments spécifiques (430 M€), l’honoraire de dispensation lié à l’âge (88 M€) et l’honoraire de dispensation pour l’exécution de toute prescription (300 M€).

Seule ombre au tableau : la baisse des unités délivrées de 59 millions (- 2,25 %). « Il y a un débat à reprendre très vite avec l’assurance maladie car l’officine part chaque année avec un énorme handicap, il faut revoir la légitimité de l’honoraire de 1 € à la boîte », a-t-il déclaré en s’adressant à Nicolas Revel, directeur de la Caisse nationale de l’assurance maladie, présent à ces 11es Rencontres.

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