Economie : ça ne va pas mal pour les officines en 2019, selon KPMG

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Economie : ça ne va pas mal pour les officines en 2019, selon KPMG

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Publié le 14 octobre 2020
Par Francois Pouzaud
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« L’économie de l’officine tire son épingle du jeu en 2019 » a conclu Patrick Bordas, responsable national du réseau professions de santé de KPMG, en conclusion de la présentation hier, mardi 13 octobre, des moyennes professionnelles établies à partir d’un échantillon représentatif de 527 officines. Et de constater que le modèle économique mis en place par l’avenant n°11 à la convention pharmaceutique est à l’origine d’un changement plus favorable que la prévision de départ de l’Assurance maladie au moment de parapher ce texte.

Après plusieurs années de baisse ou de quasi-stabilité, le redressement amorcé en 2015 se confirme et le chiffre d’affaire moyen des pharmacies a évolué de +3 % l’an dernier, avec toutefois des dispersions qui restent importantes entre les officines : la part d’entre elles avec une évolution négative s’élève à plus de 34,9 %.

Ce niveau de croissance jamais atteint depuis 13 ans est toutefois en trompe-l’œil car il est imputable en grande partie à la progression des ventes de « médicaments chers », mais aussi à l’évolution importante du CA de la parapharmacie (+6,2 %  contre +2,3 % pour la part des ventes à TVA 2,1 % et +2,7 % pour la part des ventes à TVA 5,5 et 10 %).

La marge en valeur des pharmacies en 2019 fait également bonne figure (+2,5 % en moyenne) mais comme elle progresse moins vite que le CA, le taux de marge chute de 0,2 point à 31,8 %. Le focus de KPMG sur la marge sur le remboursable met en relief une progression de 0,9 % (contre +0,6 % en 2018) et un taux de marge en léger recul à 31,4 % du fait de l’augmentation des ventes de médicaments chers.

Si l’évolution du volume de marge est satisfaisante, en revanche, la performance commerciale et de gestion, qui permet de mesurer la rentabilité et d’avoir une juste comparaison entre les officines, ne l’est pas. Elle ne progresse dans l’échantillon que de + 0,9 %. La faute aux frais de personnel (+4,8 % et +5,8 % pour les seuls salaires) qui sont nécessaires pour faire face aux nouvelles missions et qui augmentent sous l’effet de la revalorisation du point salarial (+1,9 % en 2019) mais également des tensions sur le  marché du travail en officine. Les charges externes ne sont pas en reste non plus, avec une hausse de 3,6 %.

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En bas du compte des officines, le résultat net évolue légèrement à la baisse (-0,6 %) pour les officines à l’IR et légèrement à la hausse pour les officines à l’IS (+1,66 %). Dans cette période pré-Covid, KPMG a recensé en 2019 9,4 % de pharmacies clôturant leurs comptes avec une trésorerie négative. Mais qu’en sera-t-il un an plus tard, avec la crise sanitaire ?