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© Les croix vertes clignotent dans le paysage français - Philippe Loizon
Démographie pharmaceutique : les pharmaciens sont titulaires de plus en plus tôt
Les voyants démographiques sont passés au vert en 2016. Le sont-ils restés en 2017 ? Oui, si l’on en croit l’Ordre national des pharmaciens qui a présenté mardi 5 juin 2018 le bilan démographique annuel de la profession.
Les tendances observées l’an dernier se confirment : une profession toujours en renouvellement poursuivant sa restructuration avec en toile de fond des regroupements d’officines de plus en plus nombreux ; une baisse modérée (-1,05 %) et structurelle des effectifs des titulaires (26 558 inscrits au 1er janvier 2018) en raison de la réduction du nombre des officines (193). Cette réduction est en légère progression (+ 2,7 %) mais n’affecte en rien l’équilibre du maillage territorial.
L’âge moyen est stable (50,2 ans) et résulte de départs à la retraite retardés mais compensés par l’arrivée de jeunes pharmaciens qui s’installent de plus en plus tôt (toutes sections confondues, la tranche d’âge des moins de 33 ans est la plus représentée avec 15,9 % des pharmaciens).
Quelques nuages viennent toutefois obscurcir l’horizon. Les nouvelles inscriptions à l’Ordre continuent de baisser (- 2,4 % par rapport à 2016) et les filières les plus attractives restent l’industrie et les établissements de santé. En dix ans, l’orientation vers l’officine a diminué de 5,7 %. Ainsi, malgré une titularisation de plus en plus précoce, si cette tendance ne s’inverse pas, la profession risque d’être confrontée à des problèmes de renouvellement générationnel.
Pour autant, la confiance reste de mise à l’Ordre qui compte sur la mutation du métier et l’ordonnance réseau dont les décrets simplifieront bientôt les conditions d’installation des pharmaciens.
Le vivier des adjoints reste intact, ce qui permet aussi d’entretenir l’espoir. Le bilan 2017 témoigne d’une réelle dynamique au sein des officines, avec le développement de missions novatrices, nécessitant le renforcement des équipes et expliquant probablement l’augmentation du nombre d’adjoints (+ 1 %). Il ne faut donc pas s’alarmer de la légère baisse des effectifs en section D (- 1,1 %), liée à la diminution importante du nombre des pharmaciens intérimaires (- 18,6 %).
Enfin, si les fermetures d’officines restent un sujet préoccupant, l’Ordre constate pour la première fois que les fermetures actives, correspondant à des restructurations volontaires (regroupements et cessions de clientèle), sont devenir majoritaires (57 %), alors que les liquidations judiciaires ne comptent que pour 5 %.
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