Défaillances des officines : au plus bas au premier semestre 2020

Alors que le commerce est le secteur le plus touché par les défaillances depuis le début de la pandémie au Covid-19, la pharmacie, dont l’activité ne s’est jamais arrêtée pendant le confinement, semble vaccinée contre les dépôts de bilan et autres plans de sauvegarde. Il est vrai que les pharmacies les plus fragilisées ont bénéficié, comme toutes les entreprises d’autres secteurs d’activité beaucoup plus exposés au risque qu’elles, des mesures générales de soutien mises en place par les pouvoirs publics, mais aussi de mesures spécifiques (aide Ameli jusqu’en juin).

Vu le contexte actuel, le niveau de défaillance est paradoxalement au plus bas depuis quelques dizaines d’années. Le bilan – tant mieux ! – est famélique à fin juin 2020, selon des données communiquées par la société Interfimo. Les ouvertures de procédures collectives enregistrent une baisse de 40 % par rapport à fin juin 2019, soit 37 procédures versus 62 au cours du premier semestre 2019. Si la tendance générale était déjà à la baisse l’an dernier, seuls les redressements et liquidations diminuaient tandis que les sauvegardes augmentaient.

Pour cette année, c’est carton plein ! Tous les indicateurs sont en baisse, et même pour les redressements  (11 recensés) et les liquidations (22 recensées) dans de plus fortes proportions qu’en 2019 (respectivement -39 % et -31 %). Les sauvegardes en hausse l’an dernier de 33 % chutent cette année de manière vertigineuse (-67 %, avec seulement 4 plans ouverts).