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Comment faire pour… rebondir après la perte d’un prescripteur
1Trouver un médecin remplaçant
La première démarche à entreprendre est d’anticiper les conséquences de ce départ et de le signaler à l’ARS. Des solutions pourront être trouvées avec les médecins libéraux en exercice, proches du secteur déserté. Et ainsi assurer la continuité de la prise en charge des patients.
Il faut aller frapper à la porte de l’ordre des médecins ou de cabinets de recrutement spécialisés. Pour des médecins étrangers, leur arrivée peut se dérouler de deux manières. Soit les élus de collectivités sollicités lancent un appel et se tournent vers les postulants venus d’autres pays. Soit des médecins, originaires d’Espagne, du Portugal ou de Roumanie, candidatent auprès de l’ordre national des médecins pour s’installer en France.
Inconvénients : la question de l’usage de la langue française est un souci majeur dans le recrutement de ces médecins. De plus, tous ne s’adaptent pas à la pratique de la médecine en France et préfèrent retourner dans leur pays d’origine après quelques mois.
2Transformer des locaux en cabinet médical
Un cabinet médical peut être aménagé dans l’espoir d’attirer un médecin dans un quartier qui a été déserté. Il faut se rapprocher des mairies : celles-ci facilitent souvent leur installation en mettant à leur disposition, à titre gracieux, un cabinet médical. Et prennent à leur charge sa construction ou sa rénovation.
Si ce projet ne reçoit aucun soutien de l’ARS ni des élus locaux, c’est au pharmacien d’aménager un cabinet médical, à ses frais. La rénovation d’un local converti en cabinet médical peut vite approcher 50 000 €.
Une fois les travaux terminés, il faut le faire savoir et multiplier les annonces : sur Leboncoin.fr, avec reprise dans la presse, poster une vidéo du cabinet rénové sur la page Facebook d’une association de mise en relations de médecins installés et de médecins remplaçants, etc.
3Développer les services de proximité
La fermeture du cabinet médical prive la pharmacie d’un pôle d’attraction. Une extension virtuelle de l’officine et le développement d’une offre de produits et de services différenciants vont contribuer à stimuler la fréquentation du point de vente et fidéliser la patientèle.
Quel que soit le degré d’investissement dans la digitalisation de l’officine et les services, les inconvénients doivent être pris en compte.
– les freins financiers : investissement parfois élevé pour un site de vente en ligne ou une spécialisation (stock immobilisé), pour un réaménagement de l’officine (salle de confidentialité, local et matériel pour la PDA).
– l’investissement en temps : pour gérer l’offre online, le suivi des patients chroniques ou les livraisons à domicile.
– les contraintes réglementaires :pour la création de sites internet, la visibilité dans les moteurs de recherche est limitée par l’interdiction de faire de la publicité et l’hébergement des données de santé sur un serveur. §
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