Biosimilaires : des pharmaciens ont substitué le pegfilgrastim

Sans l’assurance d’obtenir l’équivalence de marge lorsque le pharmacien substitue un médicament biosimilaire à un médicament biologique de référence, on ne se faisait guère d’illusion sur les intentions des officinaux à s’emparer de cette substitution depuis que l’arrêté du 12 avril 2022 autorise les pharmaciens d’officine à substituer à l’intérieur de deux groupes biosimilaires : filgrastim (Neupogen) et pegfilgrastim (Neulasta). D’autant qu’avant l’octroi de ce droit de substitution, le taux de pénétration en ville de filgrastrim est déjà de 95 % et celui de pegfilgrastim de 77 % (données mensuelles du Gers, avril 2022).

Aujourd’hui, pas de surprise sur la substitution du filgrastim, son taux déjà très élevé est resté inchangé depuis avril. En revanche, le taux de pénétration du pegfilgrastim a bondi de 2,5 points en 4 mois, atteignant 79,5 % à fin août.

Par ailleurs, sur les huit premiers mois de l’année 2022, le taux de pénétration des biosimilaires en ville a du mal à décoller (21,8 % contre 20,1 % sur l’année 2021 et 22,7 % sur l’année 2020). « L’analyse mois par mois montre un pic à 24,7 % en juin qui coïncide avec la mise sur le marché de l’enoxaparine Biogaran (médicament biosimilaire de Lovenox, substituable par les médecins uniquement) », souligne Patrick Oscar, directeur général de Gers Data. Ensuite, le soufflet est retombé (23,3 % en juillet et 23,4 % en août).