Activité 2021 : retournement de situation

« Les clients reprennent sur 2021 leurs habitudes antérieures », a indiqué Joël Lecoeur, expert-comptable, président du groupement CGP, venu présenter aux Amphis de l’officine les chiffres de l’activité officinale sur les 5 premiers mois de l’année (650 officines étudiées).

La sortie de crise rebat les cartes à l’envers : les pharmacies de centre commercial (+3,13 %) progressent plus que les pharmacies rurales (+ 2,61 %) qui avaient le mieux performé en 2020 (+ 4 %), tandis que les pharmacies de plus de 4 M€ avec une clientèle de passage sont reparties de plus belle (+ 5,92 %) et que les pharmacies inférieures à 1M€ (+ 0,28 %) et entre 1 M€ et 1,5 M€ (+ 2,66 %) sont à la traîne. On retrouve donc une progression du CA corrélée à la taille.

La reprise est palpable sur tous les segments d’activité par taux de TVA (2,1 % : + 5,16 % ; 5,5 % : + 8,43% ; 20 % : + 1,58 %), à l’exception des activités à TVA 10 % (- 3,88 %), pour une progression globale moyenne de + 4,17 % dynamisée par les produits chers (+ 7,45 %, + 241 M€ par rapport à 2020, poids : 20,61 % du CA) mais qui sont peu rémunérateurs.

Il ne faut donc pas se fier à cette embellie trompeuse qui masque une chute de 9,27 % des honoraires de dispensation à la boîte et de 1,44 % des honoraires à l’ordonnance en raison des baisses de prescriptions liées aux effets négatifs du Covid-19 sur les infections saisonnières. Du fait du recul des honoraires et de la part croissante des produits chers, « on peut s’attendre à une baisse de la marge en valeur en fin d’année », prévient Joël Lecoeur.