A l’approche de son déremboursement total, avez-vous constaté une hausse des délivrances d’homéopathie ?

NON

Anne Aubry, titulaire à Nice (Alpes-Maritimes). Sa pharmacie de quartier emploie 7 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Suprapharm ; syndicat : FSPF.

La hausse des délivrances d’homéopathie à l’approche de son déremboursement n’a pas été flagrante. Deux de mes clients sont revenus 15 jours plus tôt à l’officine pour faire renouveler leur ordonnance, mais on ne peut pas parler d’hyperstockage avant le 1^er janvier. Dans mon quartier, les clients ne sont pas de grands demandeurs de tubes doses et de tubes de granules d’homéopathie. Depuis le déremboursement, je n’observe pas de baisse significative des ventes, mais il est encore un peu tôt pour le relever. Je suis d’ailleurs certaine que cela va arriver. Ma clientèle a un faible pouvoir d’achat et les médecins autour de mon officine ont pour habitude de ne pas prescrire des médicaments non remboursés.

NON

Thierry Licha, titulaire d’une pharmacie de quartier aux Ulis (Essonne). Il emploie 6 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Essonne Pharma ; syndicat : USPO.

Je n’ai pas constaté, parmi mes patients qui consomment régulièrement de l’homéopathie (4 à 5 % de ma clientèle), des renouvellements anticipés d’ordonnances. Ils n’ont pas cherché à profiter d’un effet d’aubaine. Le déremboursement de l’homéopathie a été annoncé bien trop tôt à la population, bien avant la crise sanitaire liée au Covid-19. Avec l’épidémie, les tests antigéniques, les vaccins, etc., les gens ont fini par oublier que l’homéopathie allait être déremboursée à compter du 1^er janvier et n’ont pas pensé à renouveler leurs stocks de médicaments avant l’entrée en vigueur de cette mesure.

NON

Marie-Agnès Canet, installée en milieu rural à Château-Gontier (Mayenne). Elle emploie 5 salariés dont 1 adjoint. Groupement : Totum HPI ; non syndiquée.

J’ai informé suffisamment tôt mes patients qui bénéficient d’ordonnances régulières d’homéopathie de la mesure de déremboursement au 1^er janvier. Ils n’ont pas vraiment réagi, à l’exception d’un seul qui a fait son stock. A l’approche des fêtes de Noël, ils étaient plus préoccupés par le moyen de passer tranquillement leur réveillon en famille ou de se faire dépister du Covid-19. De plus, nous n’avons plus trop de prescriptions de médecins homéopathes ; ils partent à la retraite et ne sont pas remplacés. Mes ventes d’homéopathie ne sont pas très significatives. Depuis le déremboursement, je ne ressens pas d’impact sur celles-ci et, pour l’instant, il n’y a pas de grogne ou de mécontentement au comptoir. Ce type de réflexions viendra dans la durée…

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