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10 chiffres pour comprendre l’officine en 2025
Hausse du chiffre d’affaires, marges comprimées, trésorerie sous tension, digitalisation en marche : l’Observatoire Fiducial 2025 livre une photographie de l’officine française. Derrière les moyennes, dix chiffres clés racontent les fragilités et les forces d’un modèle au cœur du système de soins.
Chaque année, l’Observatoire Fiducial des pharmaciens dresse un état des lieux chiffré du réseau officinal à partir de 500 pharmacies représentatives. Les résultats 2024, analysés en 2025, mettent en évidence une reprise du chiffre d’affaires (+ 7,8 %) après une année de recul. Mais cette embellie ne doit pas masquer les tensions persistantes : marge brute stagnante à 29 %, charges de personnel en hausse, trésorerie insuffisante. Dans le même temps, l’organisation interne évolue : effectifs en légère progression, féminisation accrue des titulaires, montée de la robotisation et des étiquettes électroniques. Autant de tendances qui redessinent le quotidien et les équilibres économiques de l’officine.
64 461 € : la rémunération annuelle moyenne du titulaire
En 2024, le revenu brut annuel (hors dividendes) s’établit à 64 461 €, en repli par rapport à 2023 (66 416 €). Les écarts selon la localisation sont ténus : 64 311 € en zone rurale, 64 628 € en zone urbaine et 64 198 € en centre commercial.
+ 7,8 % : la hausse du chiffre d’affaires moyen
Après un net recul en 2023, le chiffre d’affaires HT moyen rebondit à 2 263,00 M€, soit une progression de 7,8 %. Une dynamique encourageante, mais qui ne se traduit pas pleinement en rentabilité.
29 % : le taux de marge brute sous pression
La marge brute se maintient à 29 % du CA HT, soit 661 K€. En valeur absolue, elle progresse, mais les médicaments chers (au-delà de 1 930 €) grignotent la rentabilité relative, confirmant une tendance structurelle.
5,2 salariés : le nombre de salariés par officine
Les équipes comptent en moyenne 5,2 salariés par officine (contre 5,1 en 2023). La marge générée par salarié atteint 127 K€, en nette hausse (118 K€ un an plus tôt).
57 % : le taux de féminisation chez les titulaires
La profession continue sa mutation démographique : 57 % des exploitants sont des femmes. L’exercice individuel reste majoritaire (65 %), même si plus d’un tiers des pharmacies fonctionnent en association.
222 K€ : l’excédent brut d’exploitation moyen
L’EBE atteint 222 K€, soit 11 % du CA HT. Ce niveau stable masque toutefois une hausse continue des charges de personnel (221 K€ en moyenne), qui réduit l’effet du rebond de l’activité
201 K€ : le montant de la trésorerie moyenne
La trésorerie moyenne s’élève à 201 K€, en recul par rapport à 2022. Ce niveau, jugé insuffisant par Fiducial, illustre la fragilité financière persistante des officines.
46 : le nombre de jours correspondant à la rotation des stocks
La durée moyenne de rotation des marchandises est de 46 jours, avec des stocks représentant 36 % du CA HT. Une immobilisation financière lourde, qui pèse sur des trésoreries déjà contraintes.
19 % : le taux de pharmacies robotisées
Près d’une officine sur cinq est désormais équipée d’un robot de dispensation, contre 17 % en 2023. Un signe de digitalisation progressive, porté par des enjeux organisationnels et de productivité.
35 % : le taux d’étiquettes électroniques en progression
Un tiers des officines disposent d’étiquettes électroniques. Cet investissement traduit l’adaptation du réseau aux nouveaux usages digitaux et à l’automatisation de la gestion des prix et du stock.
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