Distribution La fin des ruptures ?

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Publié le 2 octobre 2010
Par Francois Pouzaud
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Lors du colloque organisé le 22 septembre par la chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP) sur l’avenir et la pérennité de la chaîne du médicament en France, les difficultés d’approvisionnement de certains médicaments coûteux et de très faible rotation et les problèmes récurrents des ruptures de stock ont alimenté les débats entre pharmaciens et répartiteurs. « Il faut ouvrir la boîte noire des incidents et apporter toute la transparence en ce domaine, a demandé Gilles Bonnefond, président délégué de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine. Est-ce lié à un problème de transport, de déclenchement de la commande, de contingentement, de référencement en agence ? » « Nous recevons 1 000 appels par mois de pharmaciens ou patients qui se plaignent d’indisponibilité des produits », a reconnu Jean-François Chambon, directeur des affaires publiques chez Roche. « La fragmentation des portefeuilles et de la nature des produits est à l’origine des ruptures », a expliqué Philippe Coatanea, président d’Alliance Healthcare Répartition. Dans les faits, la rotation est très faible pour 40 % des médicaments stockés dans les agences.

Une étude sur les dysfonctionnemts

Le président de la CSRP, Claude Castells, a annoncé le lancement d’une étude sur les causes des dysfonctionnements en vue d’aménager le dispositif et de donner satisfaction en amont comme en aval. Jean-François Chambon a laissé entendre que la sélection de répartiteurs n’a plus lieu d’être si le dispositif devient plus performant en termes de qualité et de sécurité. Gilles Bonnefond a demandé un plan de gestion des risques accompagnant la distribution des médicaments sensibles. Un chantier en bonne voie : la distribution est sous tension et elle se doit de réagir.

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