Comment faire pour… choisir sa croix verte et son enseigne lumineuse

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Publié le 7 mars 2020
Par Francois Pouzaud
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1Déterminer la taille de l’enseigne

L’éclairage et la luminosité de l’enseigne font partie intégrante de la réflexion à mener. Le pharmacien doit déterminer les éléments qui vont animer sa vitrine (covering, toile en sublimation, caissons lumineux, etc.). Cette approche n’est pas sans conséquence sur le choix des dimensions de l’enseigne. En jouant sur la puissance des éclairages LED, la taille de l’enseigne peut être réduite et donc être moins taxée. En effet, les établissements et commerces disposant de supports publicitaires fixes, extérieurs, visibles d’une voie publique (panneaux publicitaires, enseignes apposées sur un immeuble, etc.) sont soumis à la taxe locale sur la publicité extérieure. Sauf, pour les établissements et commerces dont la superficie totale des enseignes est inférieure à 7 m² et en l’absence de délibération contraire de la collectivité.

2Analyser le descriptif technique

A l’extérieur, seules les croix fonctionnant avec des LED (les moins énergivores) peuvent rivaliser avec la lumière du jour. Les critères techniques à prendre en compte sont la dimension de la croix, le nombre de LED au m², l’efficacité (lumen/watt), la luminance (candela par m²). « A partir d’une luminance de 7 700   cd/m², une croix à LED est visible même par soleil intense  », indique François-Xavier Crozet, directeur de Rubex-Pharma.

Les LED japonaises sont de meilleure qualité que celles fabriquées en Chine. Attention aux prix sur Internet, ils peuvent cacher une qualité inconstante (la durée de vie d’une croix à LED japonaises et de qualité est de 10 à 15 ans). Il est donc plus prudent de s’adresser à un professionnel connu et reconnu, rigoureux dans la sélection de ses propres fournisseurs.

Autres détails techniques importants, la qualité d’inclusion de la diode dans une résine protectrice et son épaisseur conditionnent la résistance aux intempéries extérieures (pluie, gel, chaleur excessive, etc.). Sont à proscrire les croix à diodes protégées par un « plexiglas » vissé ou collé. Pour l’indice de protection (IP) à la poussière (représenté par le chiffre des dizaines) et à l’eau (par le chiffre des unités), plus les indices sont élevés, mieux les croix sont protégées. «   L’installation doit comporter une ligne électrique à part, un boîtier extérieur “coupe pompier” monté par un électricien agréé et situé à moins de trois mètres du sol, permettant de couper immédiatement l’alimentation de la croix en cas d’incendie   », précise le spécialiste.

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3Demander les autorisations administratives

Pour la pose d’une croix, une demande préalable d’autorisation de la mairie est très souvent nécessaire. Le règlement local de publicité est toujours plus contraignant que le règlement national de publicité, même s’il existe une certaine indulgence des mairies. Lorsque la croix verte doit s’arrimer sur un immeuble classé ou protégé, il faudra requérir l’avis de l’architecte des Bâtiments de France. Exemple de contrainte à respecter :«   Le déport de la croix verte doit être le plus réduit possible, le maximum accepté étant 80 centimètres entre le mur et la partie externe de la croix   », signale François-Xavier Crozet. §