Travailleurs…

Vous avez sûrement déjà entendu cette blague de fin de banquet. A bord d’une galère, le chef d’équipage annonce aux forçats qui rament depuis des heures : j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne d’abord : distribution de vitamine C et double ration de rhum pour tout le monde. La mauvaise ? Cet après midi, le capitaine veut faire du ski nautique… Les trois études qui sont tombées sur l’emploi en pharmacie soufflent, elles aussi, le chaud et le froid. Bonne nouvelle, les salariés de l’officine se plaisent là où ils sont. Tant mieux. D’autant qu’ils devraient, comme les autres, consacrer quelques années de plus à leur travail, avant de partir à la retraite. Mauvaise nouvelle : s’ils ne changent pas beaucoup d’emploi, ce n’est pas seulement en raison de la fascination qu’exerce sur eux leur titulaire, mais aussi parce qu’ils pensent que l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. Et comment leur donner tort ? Les perspectives de carrière sont, pour l’instant, le point noir de l’officine. Pour l’instant. Car, avec les missions qui se profilent, l’occasion est rêvée pour réinventer son métier. Collaborateurs, collaboratrices, travailleurs, travailleuses, comme aurait déclamé une certaine Arlette L. à la belle époque, osez dire vos envies et proposer vos idées à vos employeurs. Ne restez pas passifs. Ne dit-on pas que l’avenir sourit aux audacieux ? L’avenir de l’officine, lui, tel qu’il se dessine, est audacieux. Bonne nouvelle.