Tout va bien, non ?

Je vous entends déjà, entre deux clients ou levant le nez de votre pile de factures, vous exclamer « Il est complètement malade ce type. “Tout va bien”, non mais c’est une plaisanterie. Qu’est-ce qu’il fait au juste dans la vie ? » Eh bien, ne vous en déplaise, même si le crépi se fissure, même si la baraque donne l’impression de prendre l’eau de tous les côtés, j’achète. L’officine, j’y crois encore. J’y crois encore quand je vois qu’un Comité d’évaluation indépendant a été créé avec l’intention de mesurer le bénéfice du dossier pharmaceutique pour le patient et le système de santé. Ce DP n’a plus à prouver qu’il joue magnifiquement son rôle de rempart contre les assaillants du monopole. Si, en plus, il livrait maintenant des preuves irréfutables de sa capacité à améliorer la prise en charge des patients, donc à générer des économies, ce serait Byzance. Et un argument de plus pour concrétiser de nouveaux modes de rémunération des pharmaciens. J’y crois encore quand je me dis que, si la réunion de négociation du 15 septembre prochain ne se transforme pas en cacophonie, on devrait forcément arriver à faire bouger les murs et obtenir un peu de leste. J’y crois encore quand j’entends dire que, du côté des holdings, les choses avancent pour les adjoints. J’y crois encore quand je vois que le rapport de la Cour des comptes lâche cette année la bride aux pharmaciens. Enfin.