DésOrdre

Réservé aux abonnés
Publié le 18 septembre 2010
Par Laurent Lefort
Mettre en favori

Ça ressemble à une provocation, ça a la couleur et le goût d’une provocation et, pourquoi tourner autour du pot, c’est une provocation. En plein lancement de sa bien gentille et toute proprette campagne qui incite les étudiants à choisir la filière pharmacie, l’Ordre se prend dans les gencives un nouvel uppercut de PHR. Décidé à faire bouger les curseurs des règles sur le droit à communiquer, quitte à pousser les aiguilles dans le rouge, le groupement remet le couvert. Pouvoir d’achat, carte de fidélité, les thèmes sont évidemment porteurs pour le grand public en période de crise. Et désormais sans aucune ambiguïté possible sur un message beaucoup moins corpo. On n’est jamais si bien servi que par soi-même, c’est bien connu. Tels des enfants dissipés cherchant à pousser leurs parents dans leurs derniers retranchements, les PHR, Giphar et autres PlusPharmacie, pour ne citer qu’eux, s’agitent depuis un moment. Et montent à chaque fois d’un petit cran. Quelque part, au risque de choquer, c’est plutôt positif. D’accord, la profession est bousculée de tous les côtés, il y a des urgences à régler partout, mais cela ne doit pas dispenser pour autant de dépoussiérer les règles et d’inventer un nouveau cadre afin de permettre à tous, et pas seulement aux structures dotées de gros moyens, de faire connaître leur savoir-faire. Vite.

Publicité