Syndrome hémolytique et urémique : de quoi s’agit-il ?

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Syndrome hémolytique et urémique : de quoi s’agit-il ?

Publié le 19 juin 2025
Par Marianne Maugez
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Maladie rare en France mais potentiellement sévère, notamment chez les jeunes enfants, le syndrome hémolytique et urémique survient dans certains cas d’infections alimentaires. Ces derniers jours, Plusieurs cas ont été recensés dans les Hauts-de-France. On fait le point sur cette pathologie.

Depuis mi-juin, 7 cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) ont été signalés dans les alentours de Saint-Quentin dans l’Ainse. Un enfant est décédé et 6 autres ont été pris en charge aux urgences, sans que la cause de la contamination ait été pour le moment identifiée. 

Une origine bactérienne

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) est une maladie infectieuse, le plus souvent d’origine alimentaire. Elle fait partie des maladies à déclaration obligatoire dans le cadre des toxi-infections alimentaires collectives car, bien que rare en France, elle est potentiellement grave aux âges extrêmes de la vie.

La bactérie responsable du SHU appartient à l’espèce Escherichia coli productrice de shigatoxines. La bactérie est présente dans les intestins de nombreux animaux ruminants (vache, veau, chèvre, mouton, etc.). La contamination des aliments est due à une hygiène défectueuse lors de la traite ou de l’abattage des animaux.

Les aliments en cause

Les deux catégories d’aliments en cause lors des infections sont donc la viande hachée et les produits à base de lait cru. Les symptômes de l’intoxication alimentaire (diarrhée sanglante, douleurs abdominales, parfois vomissements) apparaissent généralement trois à quatre jours après l’infection.

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Une prise en charge hospitalière

Le SHU est une complication des symptômes initiaux qui évoluent, dans 10 % des cas, vers une anémie hémolytique, une thrombopénie et une insuffisance rénale aiguë. La prise en charge du SHU est hospitalière, avec des mesures symptomatiques qui peuvent inclure une dialyse ou une transfusion sanguine. Le taux de mortalité est actuellement inférieur à 5 %.