Février rime avec confidentialité

L’Ordre national des pharmaciens a présenté, le 5 février, deux nouvelles publications* ayant valeur de recommandations. La plus attendue des deux, les « recommandations pour l’aménagement des locaux de l’officine », est une mise à jour d’un document datant de 2006. Nouvelle convention pharmaceutique oblige, la publication met l’accent sur le respect de la confidentialité des échanges, qualifiée de « priorité ».

De confidentialité, il est également question dans les plus inattendues « recommandations sur le respect de la confidentialité des données des patients dans l’usage de l’informatique ». Recommandations qui fournissent, outre les bases juridiques existantes, des conseils, une méthode d’autoévaluation de la sécurité de son propre système informatique et des mises en garde.

Un secret professionnel qui peut être mis à mal

A ce propos, Isabelle Adenot, présidente du Conseil national de l’ordre des pharmaciens, rappelle que les données de santé de patients, traitées au quotidien par les pharmacies, sont personnelles, protégées par le secret professionnel. Or, souligne-t-elle, outre le fait que certains personnels de l’officine non autorisés peuvent avoir accès à ces informations, la télémaintenance des logiciels peut faire appel à des techniciens « qui, à distance, auront également une vue sur tout ou partie des données ». Et des disques durs sont mis au rebut tous les jours, sans être certain que ces mines d’informations soient bien détruites… « On ne peut pas d’un côté développer des cryptages complexes de ces données de santé et de l’autre les laisser circuler comme n’importe quelle autre », s’emporte Isabelle Adenot.

* Consultables et téléchargeables sur www.ordre.pharmacien.fr