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Bains de bouche
Les bains de bouche peuvent être utiles en complément du brossage quotidien. Mais ceux renfermant des antiseptiques sont à éviter au long cours.
Qu’est-ce que c’est ?
Les bains de bouche sont des solutions à usage local destinées à compléter le brossage. On en distingue deux grands types.
• A visée thérapeutique (statut de médicament) : indiqués dans le traitement local d’appoint des infections de la cavité buccale et des soins postopératoires en stomatologie.
• A visée de confort (statut de cosmétique ou dispositif médical) : les allégations varient en fonction des composants. Beaucoup revendiquent un usage quotidien.
Que renferment-ils principalement ?
• Des antiseptiques (chlorhexidine, hexétidine, cétylpyridinium, povidone iodée…) : ils diminuent la prolifération bactérienne et donc réduisent la formation de la plaque dentaire et l’inflammation gingivale. Les plus concentrés en antiseptiques ont un statut de médicament. Selon la HAS, seule la chlorhexidine à une concentration d’au moins 0,12 % a une action directe et rémanente sur les germes buccaux. L’association chlorhexidine 0,1 %-chlorobutanol (dans Eludril Gé, EludrilPro) a également montré son efficacité. Les bains de bouche de confort revendiquant une action de protection de la gencive renferment de faibles concentrations d’antiseptiques (de la chlorhexidine à 0,05 %).
• Des dérivés fluorés, favorisant la reminéralisation (donc renforçant l’émail) et limitant le risque carieux, sous réserve d’être présents à une concentration suffisante (au moins 200 ppm dans les bains de bouche). Certaines associations de sels fluorés (fluorure d’étain…) ont un effet bénéfique sur l’hypersensibilité dentaire.
• Autres : sels de potassium diminuant l’influx nerveux donc réduisant l’hypersensibilité dentaire ; sels de zinc neutralisant les composés sulfurés volatils à l’origine d’une mauvaise haleine… Les huiles essentielles sont présentes en tant qu’excipient (menthe, anis, eucalyptus) ou principes actifs pour leurs propriétés antiseptique (thym, eucalyptus…) ou analgésique (eugénol). Elles renferment des dérivés terpéniques déconseillés en cas d’antécédents de convulsion.
Quelles sont les précautions ?
• L’usage prolongé de bains de bouche renfermant des antiseptiques peut avoir une incidence sur l’équilibre microbien buccal (risque potentiel de mycose buccale) : plus la concentration en antiseptique est élevée, plus un déséquilibre microbien peut être obtenu rapidement.
• La chlorhexidine, même à faible concentration, peut induire une coloration brune de la langue et des dents, réversible à l’arrêt du traitement.
• Les bains de bouche sans alcool peuvent être utilisés chez l’enfant sachant recracher (environ 6 ans).
Comment les utiliser ?
Après le brossage, garder le produit en bouche au moins 30 secondes avant de le recracher. Si besoin, procéder en plusieurs fois jusqu’à épuisement du contenu du gobelet doseur. Ne pas se rincer la bouche ensuite.
À RETENIR
• Les bains de bouche ne peuvent se substituer au brossage.
• Les bains de bouche médicamenteux s’emploient sur 1 à 2 semaines, sauf indication médicale particulière.
• Les bains de bouche de confort sont utiles dans certaines situations en complément du brossage quotidien : risque carieux élevé (enfants ou adolescents, port d’un appareil orthodontique), brossage imparfait (personnes âgées, handicapées…). Ceux renfermant des antiseptiques ou de l’alcool (potentiellement irritant) sont à déconseiller en usage prolongé.
• Un bain de bouche ciblant la mauvaise haleine est utile si celle-ci est d’origine buccale (80 % des cas) et après correction éventuelle de facteurs favorisants (carie, gingivite, brossage défectueux…).
• Les bains de bouche revendiquant un effet blancheur n’ont aucun intérêt.
Source : « Bains de bouche à base de chlorhexidine – Synthèse d’avis », HAS ; « Stratégie de prévention de la carie dentaire », HAS ; www.ufsbd.fr ; www.adf.asso.fr ; www.vidalpro.net.
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