La France grande consommatrice

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Publié le 13 juillet 2013
Par Yolande Gauthier
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Par rapport à l’Allemagne, au Royaume-Uni ou à l’Australie, qui pratiquent également l’évaluation économique des médicaments, la France présente un profil atypique de consommation d’antidiabétiques oraux.

Une étude CNAMTS/IRDES (Institut de recherche et documentation en économie de la santé) montre que ces médicaments représentent dans notre pays 78,3 % des prescriptions de traitements du diabète, contre 59,8 % en Allemagne, 62,2 % en Australie et 66,5 % au Royaume-Uni.L’insuline est donc beaucoup moins utilisée en France.La metformine et les sulfamides sont les antidiabétiques oraux les plus consommés dans les pays étudiés par l’étude.

Mais la France se distingue des autres pays par une prescription plus importante de gliptines (8,2 % des doses définies journalières françaises versus 6,2 % en Allemagne, 5,8 % au Royaume-Uni et 4 % en Australie) et, surtout, de glinides.Cette classe d’antidiabétiques oraux représente 7,7 % des doses journalières en France alors qu’elle n’est pas du tout utilisée en Australie, pratiquement pas au Royaume-Uni (0,5 %) et très peu en Allemagne (2,5 %).

L’étude met ainsi en évidence une tendance française à l’utilisation des molécules les plus récentes et les plus onéreuses : le coût du traitement journalier est de 1,51 à 1,62 euro pour les gliptines, contre 0,28 euro pour la metformine.Une option qui n’est pas sans retentir sur les dépenses liées au diabète.

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