Coup en douze

Réservé aux abonnés
Publié le 2 novembre 2013
Par Laurent Lefort
Mettre en favori

Nous l’avons attendue, nous ne l’avons pas vue. Comme l’an dernier, c’est Thomas Fatome, le directeur de la Sécu, qui est venu au Congrès des pharmaciens lire le discours de Marisol Touraine. Pour résumer, la ministre reconnaît l’effort global de maîtrise des dépenses de santé fourni par les pharmaciens. Et insiste sur sa volonté d’un cadre plus transparent sur les génériques. Message reçu.

Les pharmaciens rétorqueront qu’ils auraient apprécié un comportement plus franc et direct que le passage en catimini de l’article 12 bis du PLFSS consacré aux ventes directes (voir page… 12). Un coup en douce qui peut s’avérer dommageable. Et « un véritable cadeau aux grossistes-répartiteurs », selon certains congressistes. Des laboratoires emblématiques pratiquent la vente directe. En particulier sur le paracétamol. En 2012, Doliprane, par exemple, a été le cinquième médicament remboursé par l’assurance maladie (276 M€). Supposons que les laboratoires concernés décident d’arrêter la vente directe sur ce type de médicaments ou tout au moins de la pratiquer à des conditions moins intéressantes qu’aujourd’hui, rien ne dit que demain les grossistes consentiront à rogner sur leur propre marge pour proposer des offres à des conditions équivalentes à celles d’avant le 12 bis. Nous avons évidemment cherché à obtenir la réponse. Silence radio pour l’instant.

Publicité