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Peut-on protéger le microbiote intestinal des effets délétères des additifs alimentaires ?
Oui, selon de récents travaux menés par des scientifiques de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) qui montrent dans ce contexte le bénéfice de la bactérie Akkermansia muciniphila, naturellement présente dans l’intestin. Les chercheurs avaient précédemment montré qu’elle se raréfiait en cas d’apport d’agents émulsifiants, comme la carboxyméthylcellulose ou CMC (E466), additifs alimentaires visant à améliorer la texture des aliments ou à en prolonger la conservation. Ils avaient aussi montré l’effet néfaste de la CMC chez la souris ainsi que chez l’homme : par rapport au groupe placebo, les personnes supplémentées en CMC présentaient des altérations du microbiote intestinal, un appauvrissement de nombreux métaboliques bénéfiques et, pour certaines d’entre elles, la coloscopie révélait que leurs bactéries intestinales s’étaient rapprochées de l’épithélium intestinal (première ligne de défense de la muqueuse digestive), infiltrant le mucus, une caractéristique observée dans les maladies inflammatoires chroniques (telle que la maladie de Crohn) et le diabète de type 2. C’est dans le but de contrer ces effets que les chercheurs ont décidé de supplémenter un groupe de souris avec une dose quotidienne d’A. muciniphila tout en leur apportant une alimentation contenant suffisamment d’émulsifiants pour entraîner une inflammation chronique au niveau intestinal. Résultat, par rapport aux souris du groupe contrôle, celles supplémentées en bactérie A. muciniphila ont été protégées des altérations métaboliques et moléculaires liées à l’émulsifiant. Les chercheurs en concluent qu’une supplémentation en A. muciniphila pourrait être une approche pour préserver le microbiote intestinal de certains additifs alimentaires et protéger ainsi de troubles métaboliques et inflammatoires liés à leur consommation.
Sources : communiqués de presse de l’Inserm « Protéger le microbiote de l’effet néfaste des additifs alimentaires grâce à une bactérie », du 13 janvier 2023, et « Un additif alimentaire couramment utilisé altérerait le microbiote et l’environnement intestinal humain », du 14 décembre 2021.
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