Vers une traque des médecins non génériqueurs ?

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Publié le 11 octobre 2008
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Le chiffre d’affaires des génériques a été multiplié par 4 depuis 2000. Ils représentaient alors 1 boîte sur 20. » Contre 1 sur 5 aujourd’hui. Un « très bon développement » que souligne le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM) dans l’avis sur le médicament qu’il vient d’adopter, déplorant toutefois « une stagnation des prescriptions dans le répertoire ». « La marge vers l’efficience est grande, surtout si on compare nos prescriptions à celles des pays européens voisins », estime le HCAAM, qui souhaite « qu’une étude soit menée afin de déterminer la part des produits qui pourraient être prescrits au sein du répertoire, sans perte de chance pour les malades ». Par ailleurs, certains membres du Haut Conseil évoquent la possibilité de substituer des médicaments essentiellement similaires tel le paracétamol.

Des mesures payantes

Le HCAAM chiffre le « rendement plein » de la franchise sur le médicament à 650 millions d’euros (plus des trois quarts du « rendement global » annuel de la franchise). Il rappelle les 90 millions d’économies pour la CNAM générés via les baisses de prix ciblées sur certains génériques. Pour les officinaux, la loi Chatel sur les marges commerciales permettrait « de dégager a priori en 2008 une marge sur les produits du répertoire équivalente à celle de 2007 », soit « environ 850 millions d’euros ou 15 % de la marge sur les produits remboursables (pour [seulement] 10 % de CA) ».

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