Les pharmaciens de la Réunion attaquent l’Etat en justice

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Publié le 1 mars 2008
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L’arrêté fixant les baisses du prix des médicaments dans les départements d’outre-mer, publié le 15 février, ne passe vraiment pas. Au terme d’une assemblée générale extraordinaire, l’intersyndicale des pharmaciens de la Réunion réaffirme son mot d’ordre de passage en mode dégradé afin d’engorger la Sécurité sociale. Et intente deux actions juridiques contre le gouvernement !

L’intersyndicale attaque, d’une part, l’arrêté en référé sur sa forme, estimant que manque la signature de Xavier Bertrand, ministre du Travail. Elle porte d’autre part l’arrêté devant le Conseil d’Etat, critiquant son fond. Les pharmaciens des DOM pensent en effet subir une discrimination de la part de la métropole : « Nous n’avons pas la même marge dégressive lissée que tout le monde », déplore Patrick Gaubert, responsable de l’USPO. Il ajoute que le gouvernement aurait dû réaliser une étude justifiant la baisse de prix, au lieu de se baser sur « une étude obsolète, vieille de 4 ans ».

230 officinaux prêts au déconventionnement

Bref, l’arrêté leur paraît illégal et les pharmaciens réunionnais comptent bien en découdre devant les tribunaux. Le verdict du recours en référé est attendu sous dix jours. Si l’arrêté n’est pas cassé d’ici sa mise en oeuvre, 95 % des adhérents à l’intersyndicale ont promis d’envoyer à l’Assurance maladie une demande de déconventionnement qu’ils ont déjà signée. Soit près de 230 officinaux.

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