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Jean Parrot et la révision des 6 000
Lors de la présentation des statistiques de l’Ordre, le Président Jean Parrot est revenu sur ses propos explosifs tenus le 18 juin dernier dans un supplément publicitaire du « Monde ».
Nous sommes favorables à une diminution du nombre d’officines de 23 000 actuellement à 17 000 et à la possibilité pour une société d’exercice libéral de pharmaciens de gérer jusqu’à 4 officines. (…). Nous militons pour la structuration du réseau en plusieurs niveaux selon le bassin de population et les missions à assumer entre pharmacies-mères (NdlR, près des maisons médicales) et pharmacies-filles (NdlR,plutôt en zones rurales à proximité des cabinets plus isolés de prescripteurs) ». Au comptoir, beaucoup ont avalé leur salive de travers en découvrant ces propos dans « Le Monde ». Alors, fausse route pour le numéro 1 des pharmaciens ? « Je ne prône pas le passage de 23 000 à 16 000, mais je vois le nombre d’officines en surplus dans certaines grandes villes de France, se justifie Jean Parrot. J’ai donc simplement voulu expliquer que ce pronostic était certain et qu’il fallait s’y préparer. On le voit bien dans les statistiques de l’Ordre, les populations sortantes ne correspondent pas aux effectifs de remplacement. » Il poursuit : « Notre coeur de métier, c’est le médicament et, demain, il est certain que cela ne s’arrêtera pas au comptoir. Il faudra assurer un service rapproché au patient. Pour ce défi et tous les autres, une officine de 200 m2 sera préférable à 4 de 50. Une seule officine, autant de pharmaciens que dans les 4 et plus de services. Certes, nous sommes tous indépendants, mais certains peuvent déjà prendre l’initiative d’aller voir leurs confrères en vue d’un éventuel regroupement». Quant aux appétits capitalistiques, cela le fait bondir « A-t-on aujourd’hui en santé publique besoin d’avoir un secteur marchand dominé par les fonds de pension, sous prétexte que cela se fait ailleurs ? Ma réponse est non. Manque-t-on de fonds en interne pour se restructurer ? Non. Je vois également nos partenaires affûter leurs couteaux pour se partager les 30 milliards du gâteau. » Jean Parrot a souligné que tous les ordres professionnels et les syndicats étaient mobilisés contre l’ouverture du capital des SEL. « Nous sommes prêts à monter au créneau, y compris sous présidence européenne française, et à déclencher une grande campagne de communication par voie de presse », annonce-t-il en rappelant au passage qu’il est « l’un de ceux qui agitent le plus la mayonnaise pour l’entrée des adjoints dans le capital ».
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