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Prise de bec
Nous nous sommes délectés des lasagnes à la viande de cheval l’année dernière. Cette année, dégustons la dinde ou le poulet farcis aux bactéries antibiorésistantes*. Et pas pour faire semblant. Certaines bactéries retrouvées dans la volaille s’avèrent résistantes à des antibiotiques critiques, c’est-à-dire de dernier recours.
Si l’engagement du ministère de l’Agriculture de réduire de 25 % la consommation d’antibiotiques dans les élevages d’ici à 2017, via le plan Ecoantibio, peut être louée, le refus de remettre en cause le découplage entre l’activité de prescription et la vente de ces médicaments peut, elle, se discuter. L’argument de la mise en danger économique des vétérinaires ruraux, à prendre bien entendu en considération, est au bout du compte discutable, puisque limiter ce découplage aux seuls antibiotiques n’affecterait que 15 % de leurs ventes.
Comme le souligne Que Choisir, le découplage était envisageable et « aurait montré la réelle volonté du gouvernement de prendre la taureau par les cornes ». Certains rétorqueront que ce n’était pas la solution. La solution non, mais une solution sûrement. Bien plus évidente que la délivrance à l’unité des antibiotiques humains dont les résultats hypothétiquement bénéfiques risquent d’apparaître… quand les poules auront des dents.
* Voir le test labo du mensuel « Que Choisir » de mars 2014.
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