Equilibriste des comptes

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Publié le 12 avril 2014
Par Laurent Lefort
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« Entreprendre, créer, prendre des risques, embaucher : c’est cette dernière position que je veux encourager, parce qu’elle fait du bien », a déclaré Manuel Valls dans son discours de politique générale, ce grand oral auquel doit se livrer tout nouveau Premier ministre.

Titulaires, futurs installés, salariés, chacun ne peut que se réjouir de telles déclarations, qui doivent s’accompagner d’une baisse de 10 milliards d’euros du coût du travail d’ici à 2016. Moins réjouissants en revanche sont les autres 10 milliards : la contribution de l’assurance maladie sur les 50 milliards d’euros d’économies que la France devra réaliser entre 2015 et 2017. Surprenant d’ailleurs que la santé soit annoncée par le président de la République comme l’une des priorités de son nouveau gouvernement, mais évoquée de manière bien discrète par le Premier ministre, balayée même par un laconique « Nous y reviendrons plus tard ». Tout juste aura-t-on entendu qu’il ne faut pas « casser notre modèle social, notre système de santé, nos hôpitaux ». Alors que dans le même temps se profile un autre traitement de cheval, la réduction de moitié du nombre de régions d’ici à 2017. Cela sous-entend-il aussi une division par deux du nombre des agences régionales de santé ? Rappelons qu’elles ont été créées il y a tout juste quatre ans pour répondre aux besoins de la population… et accroître l’efficacité du système de santé.

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