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Voyageurs : quand la turista est là !
Période estivale oblige, nous vous proposons un rendez-vous journalier autour des recommandations sanitaires pour les voyageurs. Aujourd’hui, focus sur les traitements conseillés pour limiter les désagréments d’une diarrhée.
La diarrhée du voyageur est généralement transitoire et bénigne. Elle n’en est pas moins désagréable et peut perturber le bon déroulement des vacances. En dehors de ces aspects pratiques, la principale complication à craindre lors d’un épisode diarrhéique est la déshydratation. La priorité lors de la prise en charge des patients va donc être la prévention et/ou la correction de la déshydratation.
Pour cela, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) rappelle, qu’il est primordial de boire abondamment dès les premières selles liquides, sans attendre la sensation de soif. L’utilisation de soluté de réhydratation orale (SRO) est conseillée en particulier chez les jeunes enfants et les personnes âgées, mais l’administration de boissons salées et sucrées en alternance est également possible. En cas de vomissements, l’administration de liquides doit être fréquente mais en petites quantités (l’équivalent d’une cuillère à soupe).
Pour atténuer la symptomatologie, l’administration d’un antidiarrhéique antisécrétoire type racécadotril est possible sauf chez la femme enceinte et allaitante. En revanche, les antidiarrhéiques ralentisseurs de la motricité intestinale (lopéramide) ne sont à utiliser que très ponctuellement et en cas de nécessité fonctionnelle (long trajet par exemple) . Ils sont même contre-indiqués en cas de diarrhée grave, glairo-sanglante ou fébrile.
Selon le HCSP, les pansements intestinaux (diosmectite, etc.) et les probiotiques n’ont pas prouvé leur efficacité en cas de diarrhée du voyageur.
Face à l’émergence d’entérobactéries multirésistantes, le recours à une antibiothérapie probabiliste n’est pas recommandé. Cette alternative ne doit être envisagée qu’en cas de diarrhée sévère (syndrome dysentérique), de terrain à haut risque de décompensation (personne âgée) ou à risque de bactériémie (immunodépression, drépanocytose, etc.). Dans ce cas, l’azithromycine (hors AMM) et en seconde intention la ciprofloxacine peuvent être utilisées.
Dans notre prochain rendez-vous, nous voyagerons près des récifs coralliens où sévit une intoxication alimentaire due à la consommation de poissons contaminés par des ciguatoxines.
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