Comment se passe une cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique ?

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Publié le 5 juillet 2014
Par Yolande Gauthier et Anne-Hélène Collin
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Cet examen concerne les voies biliaires et le pancréas. Il permet d’observer des calculs biliaires, un rétrécissement tumoral ou inflammatoire biliaire ou pancréatique, ou d’autres maladies plus rares. L’examen peut amener à traiter certaines de ces maladies en alternative ou en association à la chirurgie (extraction de calculs de la voie biliaire principale, mise en place d’une prothèse biliaire).

L’examen nécessite une hospitalisation d’au moins 24 heures et se fait sous anesthésie générale. L’entrée à l’hôpital a généralement lieu la veille. Il faut être strictement à jeun au moins six heures avant l’examen. Celui-ci consiste à introduire un endoscope par la bouche jusque dans le duodénum. Un fin cathéter glissé dans l’endoscope permet d’injecter du produit de contraste au niveau du canal cholédoque, pour observer les voies biliaires et pancréatiques à la radiographie. Pendant la même séance, il est possible d’effectuer des prélèvements ou de traiter la zone malade en glissant des instruments (bistouri électrique…) dans l’endoscope laissé en place.

L’examen dure entre vingt minutes et deux heures selon les cas (nombre de calculs à retirer…) et les difficultés techniques rencontrées.

Une surveillance est effectuée pendant une à troisheures en salle de réveil.

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Au réveil, le patient peut présenter les effets secondaires de l’anesthésie (somnolence, nausées, fatigue) et de l’endoscopie (gêne au niveau de la gorge, la bouche ou des lèvres, ballonnements, émission de gaz, diarrhée). Des douleurs liées aux manipulations du pancréas et des voies biliaires sont fréquentes dans les douzeheures qui suivent. Elles peuvent être soulagées par des antalgiques administrés à la demande.

L’alimentation est généralement reprise le lendemain matin sauf rares complications, et le patient sort l’après-midi.

Aude Rambaud