Vaccination en pharmacie : la grogne des infirmiers

Vaccination en pharmacie : la grogne des infirmiers

Publié le 22 octobre 2014 | modifié le 18 juillet 2025
Par Matthieu Vandendriessche
Mettre en favori

A son tour, la profession infirmière, par la voix de son Ordre national, manifeste son opposition à la possibilité qui serait offerte aux pharmaciens de pratiquer la vaccination. Elle en profite pour réclamer une extension de ses attributions en la matière.

Après les médecins, la profession infirmière donne de la voix pour contester la disposition du projet de loi de santé qui accorde la possibilité de vacciner aux pharmaciens.

Dans un communiqué en date du 21 octobre, l’Ordre national des infirmiers rappelle que « les infirmiers sont parfaitement formés et compétents pour effectuer toutes les vaccinations sur prescription médicale. De surcroît les infirmiers libéraux sont les professionnels de santé de premier recours les plus nombreux (près de 80 000) et les seuls quasiment à encore se rendre au domicile des patients et disposant de cabinets de soins adaptés. »

Outre la vaccination sur ordonnance d’un médecin, les infirmiers sont habilités depuis 2008 à vacciner sans prescription médicale préalable les personnes fragiles contre la grippe, à l’exception de la primo-vaccination. « Cette mesure de santé publique a ainsi permis la vaccination de près d’un million de personnes lors de la dernière campagne. Et si les pouvoirs publics reconnaissaient d’abord l’efficacité des infirmiers et envisageaient d’élargir les vaccinations sans prescription médicale ? », propose l’Ordre infirmier.

Il rappelle qu’une extension des types de vaccinations et des catégories de personnes visés par la vaccination infirmière était préconisée par l’Inspection générale des finances (IGF) dans son récent rapport sur les professions réglementées.

Publicité

Et l’Ordre des infirmiers enfonce le clou avec l’argument économique : « rappelons qu’à ce jour le coût d’une injection pour vaccination antigrippale pratiquée par une infirmière varie de 4,5 à 6,3 €, considération que les pouvoirs publics devraient également prendre en compte ».