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La ficelle selfie

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Publié le 1 novembre 2014
Par Laurent Lefort
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Une campagne d’affichage montrant une infirmière en tenue sexy, histoire de dire que la maison soigne ses patients pendant que d’autres soignent les apparences. Voilà comment la clinique du Parc, à côté de Saint-Etienne, a créé la polémique et décroché l’une des plus grosses couvertures médiatiques de la semaine. D’infirmière et de tenue sexy, il est également question sur le site 20minutes.fr où l’on apprend qu’il est possible d’acheter pour Halloween un « costume d’infirmière Ebola ». Dans le même temps, le site du Parisien préférait nous informer d’une découverte tout droit venue de Russie. Pour éradiquer les poux, finis les insecticides, la solution imparable s’appelle selfie. Il suffirait d’arrêter séance tenante ces autoportraits tête contre tête pour couper court à la transmission. C’est ce qu’a annoncé sans ciller l’agence russe de protection des consommateurs.

Les aérosols ne sont pas non plus en odeur de sainteté en France. Dans son numéro de novembre, Que Choisir se paie les sprays assainissants.

« La vente en pharmacie ou en parapharmacie n’est en aucun cas un gage de qualité ou d’innocuité », assène le mensuel, qui enfonce le clou : « dans ce domaine, être distribué en pharmacie relève uniquement d’un positionnement marketing ». Finalement, la « bonne » nouvelle, c’est à son concurrent qu’on la doit. Dans son dossier sur les produits d’hygiène et de soins pour bébés, 60 Millions de consommateurs distingue les marques vendues en pharmacie et éreinte la plupart des références des enseignes de la grande distribution. L’honneur est sauf.

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