Médicaments en ligne : le rapport Ferrand sous le feu des critiques

Médicaments en ligne : le rapport Ferrand sous le feu des critiques

Publié le 4 novembre 2014
Par Matthieu Vandendriessche
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Les syndicats officinaux et l’Ordre des pharmaciens ont réagi aux préconisations du rapport du député PS Richard Ferrand sur les professions réglementées, remis lundi 3 novembre au ministre de l’Economie, Emmanuel Macron.

En particulier, la proposition n°26 « Assouplir les modalités d’organisation de la vente en ligne de médicaments » prévoit de « supprimer l’adossement obligatoire de la vente à distance d’une pharmacie physique sans affecter pour autant le circuit de distribution et son étanchéité ». Il s’agirait d’élargir cette possibilité de la vente en ligne « aux personnes morales autorisées à exploiter des établissements de distribution en gros, notamment les groupements de pharmaciens comprenant une centrale d’achat pharmaceutique ».

Sur son site Internet, l’USPO rappelle qu’elle est « totalement opposée à la modification des textes concernant la vente de médicaments sur Internet qui aboutirait à la création de plates-formes logistiques chargées d’expédier des médicaments. Cette disposition serait une atteinte directe au monopole des pharmacies ».

De son côté, l’UNPF, dans un communiqué, juge « souhaitable » l’assouplissement de la vente en ligne, mais estime en revanche « dangereux de s’exonérer de l’obligation d’une officine physique ». Pour le syndicat, la vente en ligne doit s’adosser à une pharmacie physique ou à un local agréé par l’agence régionale de santé (ARS) lui-même adossé à une pharmacie physique. Le syndicat déplore que malgré ses demandes, « le député Ferrand n’a pas pris la peine d’auditionner l’ensemble des représentants de la profession et s’est contenté des instances ordinales ».

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Pour sa part, la FSPF ne souhaite pas se prononcer sur les termes du rapport Ferrand sur la vente en ligne, qui, selon elle, manque de clarté.

« Le position de l’Ordre est immuable : un site de vente de médicaments doit toujours être adossé à une pharmacie »
, a indiqué Isabelle Adenot, présidente du Conseil national de l’ordre des pharmaciens, sur son compte Twitter.