Réconciliation médicamenteuse

On peut parier que ce projet sera une fois de plus décevant en termes de rémunération. Mais, en instituant une intervention coordonnée des professionnels de santé exerçant en ville autour de leurs patients, les textes conventionnels actuellement soumis à l’approbation des syndicats de médecins, pharmaciens et autres libéraux sont ambitieux. Et finalement assez révolutionnaires. Voilà pourquoi nous avons choisi de vous faire découvrir à quoi pourrait ressembler le travail des équipes officinales demain (p. 11 à 13). Un travail dont l’enjeu sera d’améliorer l’accompagnement des patients chez eux, en veillant de fait au « juste recours aux soins hospitaliers ». Tout indiqués pour intervenir au moment de l’instauration ou lors du suivi des traitements, les pharmaciens ne sont pas les oubliés du texte initial. Une activité va même leur devenir vite familière : la conciliation des traitements médicamenteux. C’est-à-dire la sécurisation de la prise en charge médicamenteuse tout au long du parcours de soins du patient, l’interception des erreurs médicamenteuses dues aux défauts d’informations entre l’hôpital et la ville en faisant intégralement partie.

Cela ne se réalisera pas en un seul jour, il faudra veiller au respect de délais de paiement décents pour ces nouveaux actes. En la matière, chat échaudé craint l’eau froide (cf. les entretiens pharmaceutiques pour les AVK). Mais on touche peut-être là une manière intelligente de (ré) concilier les professionnels de santé entre eux.