L’UNPF refuse l’expérimentation
La prescription électronique médicale (PEM) fait l’objet depuis 2012 de réunions entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecins et de pharmaciens. « Le projet n’est pas fixé, il est élaboré par l’Assurance maladie au fil des réunions et modifié en fonction des demandes de chacun si elles sont retenues », indique François Gayon, responsable du dossier au sein de l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF). Le syndicat a justement annoncé, le 12 juin dernier, qu’il n’irait pas plus loin dans les discussions et qu’il refuse de participer à l’expérimentation de la PEM tant qu’il n’aura pas été entendu.
A la charge des pharmaciens
L’opposition de l’UNPF se base tout d’abord sur la volonté de l’Assurance maladie de prendre sous sa coupe l’hébergement des données. « Cela serait entre ses mains un outil de contrôle et de coercition vis-à-vis des pharmaciens. Nous ne voulons pas que le code de l’ordonnance puisse être déchiffré par l’Assurance maladie avant qu’elle ne déclenche le paiement. »
Par ailleurs, le syndicat déplore la limitation à quatre du nombre de lignes maximal que peuvent comporter les ordonnances dématérialisées, faute de place. « La moitié des informations codées sont des impératifs de sécurité », assure François Gayon. Cette contrainte technique devra de toute façon être levée lors de la généralisation du dispositif.
Autre écueil, et non des moindres, l’Assurance maladie n’a pas prévu de financement pour la mise en place de ce nouvel outil à l’officine. « Ce sont encore les pharmaciens qui finalement paieront ces évolutions aux éditeurs de logiciel », pointe le représentant de l’UNPF. Pas sûr cependant que son retrait suffise à faire reculer l’Assurance maladie.
L’expérimentation sur la PEM doit débuter entre fin 2015 et début 2016 pour une durée maximale de six mois.
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