Rétrocession entre officines : tolérable mais à encadrer selon l’UDGPO

© L’UDGPO estime que la rétrocession entre pharmaciens doit être encadrée - © D. R.

Rétrocession entre officines : tolérable mais à encadrer selon l’UDGPO

Publié le 10 mars 2016
Par Matthieu Vandendriessche
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Dans un communiqué diffusé le 9 mars, l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO) réagit à son tour à la stratégie de certains laboratoires qui consiste à accorder davantage de remises en direct aux groupements informels qu’aux grandes structures nationales.

Cette politique avait été violemment dénoncée en février par le syndicat des groupements et enseignes Federgy.

Pour Laurent Filoche, président de l’UDGPO, « attaquer les rétrocessions paraît dangereux » dans cette période de difficulté économique pour les officines et afin d’ « offrir des prix compétitifs à nos concitoyens ».

« Cette pratique permet à beaucoup de groupements régionaux, plébiscités par nos confrères, d’offrir sur tout le territoire national des conditions de ventes compétitives, d’ailleurs soulignées par l’Autorité de la concurrence dans son dernier rapport », indique Laurent Filoche, estimant que « cette pratique doit être encadrée pour garantir la traçabilité des produits et sécurisée juridiquement ».

Concernant les laboratoires, l’UDGPO estime qu’il ne faut pas tous les mettre dans le même panier. « Si certains ont clairement une action anti-groupement que nous condamnons, d’autres ont fait des efforts importants pour travailler en bonne intelligence avec nos structures, que ce soit via nos CAP, ou en nouant des accords groupement – adhérents innovants qu’il convient de saluer et d’encourager. »

En cas de blocage, l’UDGPO se réserve le droit de mener une « action ciblée et bornée dans le temps, discutée en amont avec les autres acteurs de la profession ». Elle doit rencontrer prochainement des représentants du Gemme (génériqueurs), du Leem (industriels du médicament) et de l’Afipa (laboratoires OTC).

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