Flore intestinale : trop de gras et c’est le déséquilibre garanti

© La flore intestinale n’aime pas le gras - David Bécus

Flore intestinale : trop de gras et c’est le déséquilibre garanti

Publié le 19 septembre 2016
Par Laurent Lefort
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Un élément perturbateur comme un changement d’alimentation, et c’est toute la flore intestinale qui se dérègle rapidement avec des répercussions possibles sur la santé.

Une étude internationale de recherche, menée par l’unité de Pathogénie microbienne moléculaire (Institut Pasteur/Inserm) dirigée par Philippe Sansonetti, vient notamment de mettre en évidence, chez la souris, l’influence directe d’une alimentation trop riche en graisse sur la flore intestinale et son environnement.

Face à ce nouveau régime, les communautés de bactéries se réorganisent et le petit intestin lui-même se métamorphose. Et ce, dès le premier mois. Si l’on entre plus dans le détail, la production de peptides antimicrobiens chute suite à une ingestion massive de lipides et la couche de mucus s’affine. Autrement dit, non seulement le microbiote se réorganise sous l’influence des lipides mais l’intestin, lui-même, subit des métamorphoses. Et les modifications ne s’arrêtent pas là. Des mesures complémentaires ont permis de mettre en évidence une augmentation de la perméabilité de l’intestin.

Si les liens entre toutes ces observations, et leurs implications potentielles dans certains déséquilibres alimentaires, ne sont pas encore établis, il est rassurant de noter que lorsque les souris retrouvent un régime alimentaire équilibré, tout rentre dans l’ordre au bout d’un mois ! Ces résultats ont été publiés dans la revue PNAS le 16 septembre.

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